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Pourquoi je continuerai d’aller chez Cyril Hanouna

Une tribune de Jean Messiha


Pourquoi je continuerai d’aller chez Cyril Hanouna
Cyril Hanouna, image d'archives J.E.E/SIPA Numéro de reportage : 00865261_000003

Après l’épisode tumultueux avec le chanteur Booba, Jean Messiha répond dans cette tribune à ceux qui estiment qu’il est vain de se rendre sur le plateau de C8.


Cela fait désormais plus d’un an que je suis régulièrement invité à participer aux émissions de Cyril Hanouna, que ce soit Balance Ton Post ou, plus récemment, Touche Pas à Mon Poste.

Et pour cela, je suis régulièrement interpellé par nombre d’entre vous, abonnés à mes réseaux sociaux, amis et jusqu’à ma propre famille. Même si une minorité approuve mon choix d’accepter les invitations de Cyril Hanouna, une courte majorité me conseille de les refuser, arguant du caractère souvent chaotique et racoleur des émissions.

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Le trublion de C8 promeut un certain pluralisme

Tout d’abord, il faut reconnaître à Cyril Hanouna d’aborder des thèmes d’une actualité difficile et polémique avec une certaine diversité d’opinion. Tous les talk-shows ne font pas preuve d’une telle ouverture et se limitent souvent à l’expression de la pensée unique. Pour ne prendre qu’un exemple, qui d’autre que Cyril Hanouna a invité la porte-parole de Génération Identitaire, Thaïs d’Escufon, sur son plateau ? On rétorquera que ça n’était pas une émission mais un tribunal où les chroniqueurs se sont grimés en procureurs de la Sainte-Inquisition médiatique. Soit. Mais n’est-ce pas là le lot commun de bien des émissions, à commencer par celles du service public où les représentants du camp national, quand ils y sont invités, sont régulièrement malmenés par des journalistes partiels et partiaux ? En l’occurrence, et alors que l’actualité de Génération Identitaire battait son plein, aucune chaîne, aucun journaliste, aucun animateur autre que Cyril Hanouna n’a invité ses représentants à venir défendre leur cause.

Quand j’ai l’occasion de défendre mon pays, chez Cyril Hanouna ou ailleurs, c’est toujours oui!

Ainsi, aller sur BTP ou TPMP me permet de diffuser et de défendre les idées du camp de la France auprès d’un public large, finalement bien plus éclectique et réceptif que l’on pourrait préjuger. De l’aveu même de Cyril Hanouna, nombre de ses téléspectateurs attendent ma venue sur ses plateaux, heureux d’entendre une voix discordante et désireux d’assister à de vrais débats contradictoires entre personnes aux opinions opposées. Nonobstant le fait que Cyril et moi nous nous apprécions sur le plan humain, le business reste le business. En clair, si je suis régulièrement invité c’est bien parce que l’audience est au rendez-vous. Les fans d’Hanouna sont, sur ce point, représentatifs de la France. Eh oui, en France non seulement le désaccord n’est pas un crime, mais c’est une opportunité qui apporte de la fraîcheur intellectuelle dans un contexte où les Français suffoquent du politiquement correct de ces émissions où les soi-disant débatteurs sont d’accord sur à peu près tout.

De gauche à droite, Booba, Cyril Hanouna, Jean Messiha. Image: capture d'écran YouTube
De gauche à droite, Booba, Cyril Hanouna, Jean Messiha. Image: capture d’écran YouTube

En terrain hostile…

Et puis, entre nous, de quoi aurait l’air un partisan de la France qui défend crânement et partout l’amour de son pays, s’il se carapate lamentablement, refusant la participation à une émission sous prétexte que le plateau est tendu voire hostile ? Quand on défend une cause aussi belle on ne se carapate jamais, on n’en a pas le droit ! On y va, même et surtout, si le terrain est difficile. La voix du camp de la France doit être portée partout et surtout auprès de ceux qui, à force d’être endoctrinés de non-France ou d’anti-France ne sont plus conscients de la grandeur de leur pays, voire ne savent plus très bien où ils en sont eux-mêmes.

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Les émissions de Cyril Hanouna sont, quoi qu’on puisse en penser, suivies par des millions de téléspectateurs. C’est un fait. Alors de deux choses l’une. Soit on prend acte que ces millions de personnes sont définitivement perdues pour la République française, et dans ce cas on refuse ce type de plateaux. Soit, au contraire, on prend son courage à deux mains et on va parler de la France à cette France-là, qui est toute aussi belle, intéressante et respectable.

Démasquer les imposteurs

Et je peux vous dire que nombreux sont ceux qui parmi les téléspectateurs de Cyril Hanouna respectent ma démarche et en arrivent même à partager assez souvent nombre de mes points de vue, comme en témoignent les nombreux messages que je reçois sur mes réseaux sociaux ou dans la rue.

J’ajoute que ma présence sur ces plateaux permet régulièrement de démasquer nombre d’imposteurs qui, se drapant des oripeaux de la tolérance, du pluralisme, de l’antiracisme et de la bienveillance, montrent, face à moi leur vrai visage, celui de la haine, de l’intolérance et de l’extrémisme anti-démocratique.

Les propos outrageants de Yassine Belattar qui m’a traité de « chameau » et de « bougnoule de service » il y a quelques mois, sous les rires gras des chroniqueurs et d’une partie du public, constituent une preuve magistrale du sectarisme nauséabond de l’autoproclamé camp du bien.

L’épisode Booba d’il y a quelques jours, qui s’est révélé lamentable pour ce dernier, en fût une autre preuve emblématique.

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Cette émission de TPMP à laquelle j’ai été invité pour être chassé du plateau au bout de deux minutes a démontré la vacuité intellectuelle des idoles du rap dont les textes violents et creux influencent une partie de notre jeunesse privée de repères.

La jeunesse a besoin d’autres exemples que Booba

Il ne faut pas mépriser la bêtise malveillante car sa nuisance est réelle. Il faut l’affronter et la démolir publiquement. Je ne m’attendais pas à ce que ce saltimbanque de caniveau refuse la discussion. Mais il n’a finalement que démontré la minceur de son intellect.

Je refuse de laisser l’espace médiatique aux seuls représentants d’une diversité antinationale, celle des Rokhaya Diallo, des Camélia Jordana, des Assa Traoré et autres Yassine Belattar. L’adulation de ces symboles paroxystiques de la francophobie par les des élites dirigeantes françaises qui ont fait de cette aversion à la nation leur cap de gouvernement est révélatrice. Dans un pays patriotique et fier de ce qu’il est, on érigerait en modèle les Zineb El Rhazoui, Linda Kebbab, Claire Koç, Sonia Mabrouk, Rafik Smati, et autres Patrice Quarteron qui sont des modèles de l’assimilation à la française. C’est ce type d’immigration qu’il conviendrait d’inviter partout et de mettre en valeur partout. L’exemple entraîne et notre jeunesse en manque cruellement. Ce dont elle ne manque pas, ce sont les mauvais exemples que nos élites s’acharnent à leur imposer. Dis-moi qui tu honores, je te dirai qui tu es. En choyant les ennemis de la France, nos élites se trahissent et nous trahissent. En tant que Français venu d’ailleurs et devenu d’ici, quand j’ai l’occasion de défendre mon pays chez Cyril Hanouna ou ailleurs, c’est toujours oui !



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Economiste et haut fonctionnaire. Président de l’Institut Apollon.

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