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Œnologouine: le monde du vin libéré des hommes

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Œnologouine: le monde du vin libéré des hommes
Image d'illustration Unsplash

Quand l’anti-sexisme verse dans la ségrégation


Ce qui est réjouissant avec les médias qui se font les porte-étendards du gauchisme culturel, c’est qu’on tombe chaque jour sur des pépites magistrales qui révèlent l’avancée de la «woke culture» dans notre pays! On le sait maintenant: le «woke» est cette idéologie qui essentialise la race et le sexe.

Elle repose essentiellement sur une posture victimaire, qui permet de censurer et d’excommunier tous les bourreaux oppresseurs, c’est-à-dire ceux qui pensent en dehors des clous progressistes.

Des soirées de dégustation ouvertes à tout le monde sauf aux hommes 

Dernier exemple en date du phénomène, le 10 février Libération fait état de cours d’œnologie réservés aux femmes et aux personnes queers.

C’est l’idée de Delphine Aslan, sommelière et caviste de formation, laquelle a fait du fût son instrument de lutte pour défendre non pas l’appropriation chinoise de nos vignobles, mais la cause féministe et LGBTQT etc… Dans l’interview publiée, on apprend que cette rebelle a créé une association baptisée Oenologouine, pour lutter contre le sexisme et la lesbiennophobie dans le milieu du vin. Comment s’y prend-elle ? Elle organise dans des bars ou à domicile – en ce moment c’est plutôt chez les particuliers – des «soirées de dégustation ouvertes à tout le monde sauf aux hommes». On appréciera le formidable oxymore sur l’ouverture limitée à des happy few, contradiction qui révèle le caractère schizophrénique de ces idéologies des identités capables de prôner un discours sur l’inclusion vertueuse tout en pratiquant une exclusion honteuse, et sans que personne ne bronche!

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«L’idée est de découvrir le monde du vin, dans une ambiance décontractée, sans sexisme, ni paternalisme» explique Delphine Aslan. Par «peur d’être méprisées, isolées, gênées», les «femmes queers et lesbiennes» ne se rendaient pas à des ateliers d’œnologie jusqu’alors.

Un homme, même «très gentil, peut suffire à intimider»

On est donc passé d’ateliers «ouverts à tous» à des cours réservés à un groupe plus restreint, à une «mixité choisie» selon l’euphémisme employé par la journaliste. Et les gays? Et les trans? Sont-ils admis, ou également privés du droit d’entrée? Au lieu de s’aventurer sur ces chemins sinueux de la concurrence victimaire entre minorités, la journaliste de Libé préfère se concentrer sur le sexisme «systémique» qui caractériserait le secteur du vin. Et peu importe si on assiste en réalité depuis quelques années à une féminisation du milieu. 1/3 des œnologues sont de sexe féminin, plus de 30% des chefs d’exploitation viticole et plus de 50% des élèves en œnologie sont des femmes, comme le révèle la dernière étude de Vin et Société

Lors de sa formation de caviste, la malheureuse Delphine Aslan aurait été confrontée à beaucoup d’hommes qui, bien que mauvais, «se sentaient plus légitimes que les autres et s’autoproclamaient déjà spécialistes». Loin de voir dans ce comportement la preuve d’une banale et stupide suffisance, Delphine Aslan y a décelé l’expression du machisme et de la volonté de puissance masculine. Et en misandrie, tout homme est à exclure, même les très gentils, car un homme, même «très gentil, peut suffire à intimider », explique très sérieusement la sommelière qui ne doit pas avoir l’alcool bien joyeux!

À votre santé, messieurs-dames!

Les ateliers «d’oenologouines» sont une énième manifestation des « safe spaces », ces zones dites de protection où toute altérité est bannie car soi-disant porteuse de mini-agressions. En réalité, des clusters de non-mixité où une forme d’apartheid sexiste s’applique en toute impunité !

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L’absurdité de ces zones non mixtes vantées par les progressistes en peau de lapin de Libé est plus flagrante dans le milieu du vin qu’ailleurs. En effet, c’est un comble lorsqu’on pense que ce breuvage, au-delà de sa fonction socialisante, a un pouvoir particulier de transformation. Comme le notait Roland Barthes dans Mythologies, le vin est avant tout « une substance de conversion, capable de retourner les situations et les états, et d’extraire des objets leur contraire: de faire, par exemple, d’un faible un fort, d’un silencieux, un bavard… » Et si, enfermées dans leur sectarisme primaire, Delphine Aslan et la scribouillarde de Libération rataient en réalité une occasion de se servir du vin pour convertir les machos en alliés des LGBT?

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