L’auteur du Grand Remplacement et de tweets cinglants est poursuivi pour injure raciale par des associatifs qui n’ont jamais lu ses livres. Selon lui, s’il est un proscrit, c’est pour voir et dire que le changement démographique détruit la culture et la civilisation des Européens d’Europe. Entretien (1/2)
Causeur. Le 25 novembre, vous avez comparu au Tribunal de Paris pour « injure publique envers un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion » pour le tweet suivant – que vous appelez « tweet banquise » : « Une boîte de préservatifs offerte en Afrique, c’est trois noyés en moins en Méditerranée, cent mille euros d’économies pour la CAF, deux cellules de prison libérées et trois cm de banquise préservée ». Vous cherchez les ennuis ? Le regrettez-vous ?
Renaud Camus. Oh, pas du tout ! Absolument pas. Le regretter serait me reconnaître coupable. Or il s’agit d’une plaisanterie tout à fait innocente, où n’entre pas, faut-il le dire, la moindre haine, ni même la moindre animosité, et qui est tout juste un peu caricaturale par endroits : mais le président de la République n’a-t-il pas déclaré récemment que la caricature était un des droits immarcescibles de notre tradition nationale ? Ce n’est pas ce tweet qui est jugé, c’est lui, malgré son insignifiance, ou à cause d’elle, qui juge ses juges, les officines de délation qui le poursuivent, et l’état désolant de la liberté d’expression dans notre pays aujourd’hui, en plein Grand Remplacement.
Bien sûr, vous mettez les rieurs de votre côté mais, outre le fait qu’il y en a de moins en moins, je peux vous expliquer ce qui peut être soupçonné de racisme : tous les Africains seraient de futurs délinquants…
Voilà bien le délire antiraciste, et ses généralisations accusatoires abusives. Ce malheureux tweet ne dit absolument pas ni n’implique le moins du monde que tous les Africains seraient de futurs délinquants. Il énumère certains des avantages qu’il y aurait à une décroissance démographique, africaine en l’occurrence, certes, mais dans mon esprit générale, je l’ai très souvent exprimé d’autre part. Que maintenant il y ait des Africains parmi les incarcérés à tort ou à raison (ce n’est pas moi qui parle de « délinquants »),
