Cyril Bennasar a rendu visite à sa mère hospitalisée avec le Covid. Sa conclusion est sans appel: l’hôpital, ça fait moins peur en vrai qu’à la télé.
J’attends, planté entre la porte close du bureau des infirmières et la double porte bleue au battant gauche grand ouvert et au battant droit fermé avec un panneau scotché dessus : « Attention-unité Covid-entrée interdite à tous les visiteurs ». Je ne suis pas venu voir ma mère, enfermée dans une chambre depuis une semaine à l’hôpital d’Arpajon, mais discuter avec le médecin de sa santé et de sa sortie. Le matin au téléphone, il a répondu un peu sèchement à ma demande de le rencontrer : « Monsieur, le matin je fais mes visites, vous me dérangez, rappelez après 14 heures ! » J’ai juste eu le temps de glisser timidement : « Après 14 heures, je peux passer vous voir ? » Et il m’a répondu, exaspéré : « Oui, jusqu’à 18 heures, là, je fais mes visites. » Et pour clore la conversation, même si son ton ne convenait pas pour un innocent (je ne savais pas pour ses visites, une standardiste me l’avait bien passé…), j’ai préféré me soumettre en excuses devant ce docteur revêche qui tenait ma mère de 80 ans entre ses seringues.
Bureau des rigolades
En arrivant devant l’entrée de l’hôpital, j’ai croisé
