En octobre, la police a été accusée d’homophobie suite à l’exfiltration de deux personnes au milieu de la Manif pour tous. Sauf que les deux victimes ont finalement assuré avoir été protégées par les forces de l’ordre.
De nombreux militants progressistes se livrent volontiers à des amalgames éhontés sur les policiers, soupçonnés en bloc de brutalité et de racisme.
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Et bien sûr, ils tiennent pour acquis qu’un flic est forcément homophobe. Samedi 10 octobre, place Vendôme, en pleine Manif pour tous, un couple d’hommes qui avait choisi de s’embrasser au milieu des participants était exfiltré par la police. Les intéressés n’avaient même pas eu le temps de donner leur version des faits que le site de Têtu titrait, photo à l’appui : « La préfecture de police estime que ces baisers représentaient un trouble à l’ordre public ». Ni une ni deux, les réseaux sociaux partaient en vrille, dénonçant l’homophobie systémique de nos flics. Manque de chance, les deux victimes, militants d’Extinction Rébellion, ont tenu à remercier les policiers qui leur auraient « sauvé la vie », et expliqué que les forces de l’ordre les avaient protégés des agressions du service d’ordre de la Manif pour tous.
La Préfecture de police a parlé de raccourcis fallacieux. Et Têtu a mis à jour son article, ce qui signifie qu’il a fait disparaître les bobards qu’on avait publiés.