La plume au vent
Le réel, aïe ! c’est quand on se cogne, disait Lacan. La vérité, c’est pareil, ça fait un peu mal, c’est même à ça qu’on la reconnaît. On peut toujours la nier, on peut (se) mentir – ce qu’on partage le mieux ce sont nos mensonges, cela s’appelle : l’idéologie –, mais tôt ou tard, elle éclatera au nez et à la barbe du menteur. Les Français le savent depuis longtemps, mais ils font semblant, ils se rient de l’abîme, ils ont l’art de s’en foutre. On se croirait dans La Règle du jeu, de Renoir (1939) – la guerre est déjà là, personne n’y croit. D’un côté donc, la guerre, le marché, les médias – et depuis toujours les fake news de MM. Trump, Tibère, Hérode ou Xi Jinping –, c’est-à-dire le monde. Avec aujourd’hui une pandémie en guise de bal masqué. Des burgraves qui légifèrent dans la brume à Bruxelles.
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