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Automobile: le retour du malus au poids

En partenariat avec la revue "Transitions & Energies"


Automobile: le retour du malus au poids
Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique le 12 octobre 2020 © Louise MERESSE/SIPA Numéro de reportage: 00985509_000031.

Finalement, la taxe supplémentaire sur le poids des véhicules neufs fait son retour et sera instaurée l’an prochain. Pour contenter la ministre de la Transition énergétique, Barbara Pompili, qui en a fait une question de principe, et ménager l’industrie automobile française, le seuil fixé de 1 800 kilos concernera avant tout les véhicules importés et en petit nombre. Les voitures électriques devraient bénéficier d’exemptions.


La bataille entre le ministère de l’économie et celui de la transition écologique semblait avoir tourné en faveur du premier. Il n’était plus question de taxe nouvelle sur le poids des véhicules, afin notamment de ne pas encore affaiblir un peu plus la production de voitures sur le sol français, en déclin depuis quinze ans. Mais les considérations politiques ont repris le dessus. Emmanuel Macron entend montrer que la Convention citoyenne sur le climat n’était pas un gadget et tenir compte des recommandations, même absurdes, de ces 150 citoyens tirés au sort et devenus par la grâce d’une formation accélérée, dispensée par des organisations militantes, des experts de la transition.  Ils ont hérité d’ailleurs de ces organisations l’obsession anti-automobile.

Contrer la mode des SUV

En tout cas, la caution écologiste du gouvernement, la ministre Barbara Pompili, a finalement confirmé qu’un malus au poids, allait bien s’ajouter l’an prochain au malus sur les émissions de CO2 sur les ventes de voitures neuves. Les acheteurs de véhicules de plus de 1 800 kg paieront l’an prochain un sur-malus. Le débat a été tranché par le premier ministre Jean Castex qui, suprême astuce, a fixé un seuil qui épargne les voitures françaises à l’exception de la Renault Espace 2,0 dCi et touchera en fait très peu de véhicules. Il s’agit en fait avant tout d’une mesure symbolique… N’auraient été théoriquement concernés moins de 1% des véhicules particuliers thermiques neufs vendus en France au cours des 9 premiers mois de l’année 2020 et 2% en 2019. Il s’agit essentiellement de gros SUV et de grandes berlines.

Un amendement sera introduit au projet de loi de finances pour 2021. «Le malus au poids que nous instaurons est un signal fort et nécessaire pour mieux prendre en compte l’empreinte écologique des véhicules les plus lourds», a tweeté la ministre. «L’alourdissement du parc automobile, c’est plus de matériaux et d’énergie consommés, plus de pollution, moins d’espace public disponible», a-t-elle justifié.

Depuis 2010, le poids moyen des voitures diesel a augmenté de 7%, et celui des modèles à essence de 14% explique-t-on au ministère de la transition. On oublie allégrement que les choses sont en fait plus compliquées. La hausse du poids des véhicules, quand elle est liée à l’augmentation continue de leur taille et à la mode difficilement justifiable des SUV, est une aberration. Ce n’est pas pour rien qu’une ville comme Berlin songe à interdire les SUV.

Ne pas pénaliser l’industrie automobile et épargner les véhicules électriques

En revanche, l’augmentation du poids des véhicules est totalement justifiée quand elle est la conséquence de l’augmentation des équipements de sécurité dans les véhicules, d’une plus grande résistance aux chocs et d’une plus grande rigidité qui améliore la tenue de route. Les renforts de chassis, les habitacles indéformables, les airbags… pèsent lourd. Il ne faut pas perdre de vue qu’en dépit des discours publics, la baisse de mortalité sur les routes depuis deux décennies n’est pas liée à la multiplication des radars mais est avant tout la conséquence de l’amélioration spectaculaire de la sécurité passive et active des véhicules.

Le problème du gouvernement était avant tout…

>>> Lire la fin de l’article sur le site de Transitions & Energies <<<



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