Accueil Féminisme Quand l’inclusif a un goût de discrimination

Quand l’inclusif a un goût de discrimination


Quand l’inclusif a un goût de discrimination
Image d'illustration Pixabay.

Déterminé à lutter contre les discriminations sexistes dont est truffé notre patois, le maire de Lyon en butte à un écueil imprévu.


Malgré une poignée d’irréductibles amoureux de la langue française qui luttent encore et toujours contre leurs détracteurs, l’écriture inclusive gagne du terrain, soutenue par plusieurs de nos mairies françaises. Parmi ces adeptes, c’est la mairie de Lyon et son nouvel élu Grégory Doucet qui trouvent de farouches opposants dans leur choix de l’inclusif.

L’APHPP alerte sur les dangers de l’écriture inclusive

En effet, déterminé à lutter contre les discriminations sexistes dont est truffé notre patois, Grégory Doucet s’est heurté à une autre discrimination imprévue : les handicaps. Car la myriade de petits points et autres tirets qui égrènent dorénavant nos textes ne sont pas qu’une affaire d’esthétique déplaisante et dénaturante, elles sont maintenant de l’ordre de la discrimination. 

A lire ensuite: Égalitarisme à l’école: marelle et foot à égalité

Selon l’Association pour la prise en compte du handicap dans les politiques publiques et privées (APHPP), l’écriture inclusive est discriminante pour les personnes « en situation de handicap en leur rendant les textes inaccessibles ». En effet, pour les aveugles tout d’abord qui utilisent une synthèse vocale leur dictant chaque mot, la lecture de l’écriture inclusive relève vite du casse-tête. Et même si les petits points peuvent évoquer par certains aspects le braille, ils n’en restent pas moins illisibles.

« Dys »-crimininations nouvelles

Et quid de nos fameux « dys » ? Car les dyspraxiques, dysorthographiques et dyslexiques sont eux-aussi « dys »-criminés par ce modèle rédactionnel soi-disant égalitaire. Mais attention, si l’écriture inclusive pose problème au sein même des groupes féministes, nombreuses sont les militantes à proposer l’alternative de la novlangue dénommée « Féminine universelle » qui, elle, s’adapterait aux handicaps. Finis les points et tirets, place au renouveau syntaxique du sexiste langage français : « Elle était une fois, une France inclusive à noues-toutes ». Pas sûr que les discriminés y gagnent au change.



Vous venez de lire un article en accès libre.
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
Pour nous soutenir, achetez Causeur en kiosque ou abonnez-vous !

Article précédent Les Parisiens à Anne Hidalgo: «Le Havre c’est encore loin?» sa réponse : «Taisez-vous et nagez!»
Article suivant Une photo de Noir est-elle un Noir?

RÉAGISSEZ À CET ARTICLE

Pour laisser un commentaire sur un article, nous vous invitons à créer un compte Disqus ci-dessous (bouton S'identifier) ou à vous connecter avec votre compte existant.
Une tenue correcte est exigée. Soyez courtois et évitez le hors sujet.
Notre charte de modération