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Cocorico! Le Français a emporté les championnats du Monde de cyclisme sur route

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En ce dimanche 27 septembre, fête de la Saint-Michel, la Marseillaise a retenti à Imola en Italie sur le circuit des championnats du Monde de cyclisme sur route, seule course de l’année avec les Championnats d’Europe à être courue par équipes nationales.

À trois tours de la fin

Julian Alaphilippe l’a emporté au terme d’une course longue et très difficile: 258.3 Kilomètres sur un circuit de 28,7kms à parcourir neuf fois et comportant deux côtes pentues avec des passages à 15%, ainsi que beaucoup de faux plats très usants pour les compétiteurs. La course s’est décantée à trois tours de la fin sur l’action de l’équipe de France emmenée par les très costauds Quentin Pacher, Nans Peters et Kenny Elissonde, puis avec la folle et brillante attaque en solitaire du jeune prodige vainqueur du Tour de France, le Slovène Tadej Pogacar, très certainement pour préparer un contre de Primoz Roglic dans le dernier tour.

Le peloton le prenait en chasse, dirigé par les Belges Tiesj Benoot, Greg Van Avermaet, Tim Wellens pour leur leader puncheur et sprinteur Wout Van Aert. Après qu’il fut rejoint, lors du dernier tour, les attaques fusaient de toute part, Tom Dumoulin (Pays-Bas), Vincenzo Nibali (Italie), Michal Kwiatkowski (Pologne), Marc Hirschi (Suisse)… essayaient de prendre le large. 

Mais c’était sans compter sur l’obstination et le dévouement de l’excellent Français Guillaume Martin, très en forme, qui ramenait son leader Julian Alaphilippe, sur les fuyards, à chaque reprise.

La côte de Cima Gallisterna

Dans la dernière ascension de la côte de la Cima Gallisterna, un groupe d’hommes forts sortait: Michal Kwiatkowski, Jakob Fuglsang (Danemark), Marc Hirschi, Wout Van Aert (Belgique), Primoz Roglic (Slovènie) et Julian Alaphilippe (France). Le Français, rageur et plein de panache sortait sur une attaque tranchante à 100 mètres du sommet cette côte rude – à 11 kilomètres de l’arrivée – et résistait pour s’offrir en solitaire, le maillot arc-en-ciel. Wout Wan Aert remportait le sprint des poursuivants devant Marc Hirschi.

Cette victoire est une très grande joie pour notre pays. Julian Alaphilippe enrichit une fois de plus son très beau palmarès. Rappelons une liste impressionnante : vainqueur du Tour de Californie 2016, du Tour de Grande-Bretagne 2018, de la Classica San Sebastian 2018, de la Flèche Wallonne 2018 et 2019, des Strade Bianche 2019, de Milan San Remo 2019, et donc du Championnat du Monde 2020. Sans compter les victoires d’étapes sur Paris-Nice 2016, sur le Tour du Pays Basque 2018, sur le Tirreno Adriatico 2019,  sur le Critérium du Dauphiné en 2018 et 2019, sur la Vuelta 2017 et bien sûr sur les Tours de France 2018 (meilleur grimpeur), 2019 (10 jours maillot jaune), 2020 (3 jours en jaune)…

Le sens de l’honneur

Alaphilippe est un coureur de talent qui sait tenir ses objectifs, un garçon sympathique, généreux, plein de panache, qui a le sens de l’honneur, de l’amour de son pays et de sa famille. Un type bien en somme ! L’équipe de France dirigée par Thomas Voeckler, un sacré stratège – comme coureur, vainqueur de belles épreuves et désormais comme sélectionneur et directeur de l’équipe de France – a été combative, réactive, tous ses hommes se sont mis au service de la victoire de leur leader. 

Notons la belle 13ème place de l’infatigable travailleur de cette équipe, lors des attaques tendues de fin d’épreuve, l’excellent Guillaume Martin.

Champagne mérité pour ce beau feu d’artifice tricolore!