Philippe Meirieu est un humain banal comme il en existe tant d’autres. Il a été équipé – comme la plupart des modèles standards – de quatre membres qu’il peut mouvoir indépendamment, et d’une tête qu’il peut dodeliner sans peine. Il a longtemps porté la moustache. Comme l’immense Georges Brassens, comme l’espiègle Frank Zappa, comme également François-Xavier Ajavon; et comme Tom Selleck, Salvador Dali, Guy de Maupassant, ZZ Top, Edwy Plenel (notre maître à tous !).
Philippe Meirieu est un humain banal, ordinaire, normal et rigolo. A un moment ou un autre de sa vie, il a certainement voulu changer d’atmosphère. Pour ainsi dire, il a vraisemblablement voulu gueuler « Help » dans un long-métrage des Beatles de 1964. Mais une bande de joyeux drilles ont mis sur pied un gueuloir bien achalandé…
Et on a pu lire des choses du genre : « Par-delà les crispations, anti-égalitaires et la capacité de faisabilité qui implique l’hétérogénéité, il faut dans l’intérêt des nouveaux publics donner un espace à toutes les transversalités des interlocuteurs de proximité. »
Ou encore : « Eu égard à la préoccupation didactique et le fait qu’il n’y a pas d’autre alternative, on se doit de mutualiser la somme des mutations obligées de savoir-faire et surtout de savoir-être. » Evidemment. D’ailleurs – et c’est une évidence – Philippe Meirieu n’existe pas. Ce n’est pas lui qui, bien qu’investi par les Verts et le PS et soutenu mordicus par Martine Aubry, a été écrabouillé avant-hier par les électeurs lyonnais. C’est un androïde géré par ordinateur, et toutes ses paroles viennent de ce logiciel.
Le problème est que son système d’exploitation n’a pas été mis à jour depuis 1973. Mais son passage du pédagogisme à la politique était courageux. S’il avait vraiment voulu s’enrichir – soyons francs – il aurait ouvert une pizzeria.
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