Accueil Politique L’arrêt-maladie qui a gâché la campagne de Michèle Rubirola à Marseille

L’arrêt-maladie qui a gâché la campagne de Michèle Rubirola à Marseille

Marseille: il fait pas trop chaud pour militer


L’arrêt-maladie qui a gâché la campagne de Michèle Rubirola à Marseille
Julien Bayou, Michele Rubirola et Olivier Faure, à Marseille le 22 juin. Et les gestes barrières ? Elle était malade on vous rappelle ! © ALAIN ROBERT/SIPA Numéro de reportage: 00968753_000001

 Selon Capital, Michèle Rubirola (Printemps marseillais) aurait profité d’un congé maladie pour faire campagne pour la mairie. Plus belle la vie!


Avoir pour employeur l’Assurance maladie, obtenir un arrêt-maladie dudit employeur, profiter de son temps libre pour faire campagne et briguer la mairie d’une des trois plus grandes villes d’un pays… Tout ceci vous semble peu plausible ?

Implausible n’est pas français ! De nos jours, la maladie, si elle empêche de travailler, n’empêche pas de militer. Après les révélations fracassantes d’une vilaine gazette sur Assa Traoré, notre Angela Davis, et en cette période d’élections municipales, un autre cas de fraude potentielle du côté de la Canebière mérite d’être rappelé. À Marseille, Michèle Rubirola, tête de liste du Printemps marseillais (coalition EELV, LFI, PC, PS), arrivée première le soir du premier tour et favorite pour briguer la succession de Jean-Claude Gaudin, aurait profité de ses arrêts-maladie pour faire campagne.

C’est en tout cas ce qu’avait révélé le journaliste Olivier-Jourdan Roulot dans Capital il y a quelques semaines. Notre confrère avait pu consulter trois arrêts-maladie dont aurait bénéficié la candidate (le premier du 25 octobre au 20 décembre 2019, le second du 20 décembre 2019 au 21 janvier 2020 et le dernier, du 20 janvier au 20 mars). Or, même dans l’hypothèse où la case autorisant les sorties était bien cochée, il serait de toute manière strictement interdit d’exercer une activité de campagne électorale en période d’arrêt-maladie. Réalisant vraisemblablement son erreur, le 24 janvier, Michèle Rubirola envoie en catastrophe un email à son employeur (pour rappel, l’Assurance maladie), pour lui signaler qu’elle souhaite interrompre son arrêt-maladie et ne plus percevoir d’indemnités au-delà du 21 janvier.

Capital raille la candidate malade : « Étonnant cet arrêt-maladie de deux mois que la patiente considère caduc au bout d’un jour ». Ha, mais rien ne dit qu’elle ne s’est pas rendue à Lourdes pendant ce temps, bande de capitalistes persifleurs !

Nos amis marseillais peuvent évidemment glisser un autre bulletin dans l’urne dimanche. Malheureusement, de son côté, France 2 a révélé il y a dix jours qu’une colistière de la principale candidate de droite, Martine Vassal (LR), proposait d’établir des procurations par téléphone, sans passer au commissariat, ce qui est également interdit. Que la meilleure gagne !



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