Bar de Sevran « interdit aux femmes »: le journaliste vedette David Pujadas et la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte sont renvoyés en procès pour diffamation. L’analyse de Céline Pina.
Il y aurait quelque chose de presque comique dans la mise en examen de David Pujadas suite à une plainte en 2017 de Amir Salhi, le patron d’un bar de Sevran (Seine Saint-Denis), mais derrière cette triste affaire, on peut craindre que la réalité de ce que vivent les femmes dans certaines banlieues ne finisse par être occultée au bénéfice d’un politiquement correct mensonger.
Le bar en question était devenu l’exemple du séparatisme et de la non-mixité qui sévit dans certains quartiers où l’islam traditionaliste impose ses règles peu à peu, sans avoir même à les formuler. L’intimidation est bien plus efficace que certaines règles écrites, comme a voulu le démontrer Nadia Remadna, présidente de la Brigade des mères, une association sevranaise qui lutte entre autres contre la radicalisation de jeunes musulmans et contre le clientélisme communautaire de certains élus.
En 2016, nous sommes en pleine campagne présidentielle et, même si ce n’est pas franchement la ligne éditoriale de France 2, il faut bien parler de ces sujets qui fâchent. Pas trop non plus, car pour un reportage sur l’entrisme islamiste dans les quartiers, combien de tribunes accordées aux islamo-gauchistes, aux indigénistes, aux racialistes, et aux néo-féministes de tout poil ?
La ligne Ernotte
Il est vrai que cette ligne éditoriale avait été largement suggérée, pour ne pas dire imposée, par Delphine Ernotte, nommée à la tête de France télévisions en 2015 grâce à un réseau « d’amitiés » parmi lesquels François Hollande. Une nomination entachée d’irrégularités, largement dénoncée par la profession.
