Les récentes violences urbaines qui ont eu lieu aux États-Unis à la suite du décès tragique de George Floyd révèlent l’existence d’un nouveau courant socialiste aux États-Unis, que l’essayiste Dinesh D’Souza analyse remarquablement dans son dernier ouvrage tout récemment paru, United States of Socialism. Le vrai libéralisme, dans la tradition d’Ayn Rand, constitue probablement le meilleur remède au racisme, là où le collectivisme social-étatiste n’a que trop tendance à l’attiser.
L’émergence d’un nouveau socialisme « identitaire » aux États-Unis
Dans l’ouvrage précité, Dinesh D’Souza soutient qu’il existe aujourd’hui outre-Atlantique une nouvelle forme de socialisme, qu’il appelle le « socialisme identitaire ». Ce nouvel avatar du socialisme constitue à la fois une actualisation et un élargissement du marxisme : là où Marx avait divisé les sociétés capitalistes en deux classes antinomiques (les travailleurs opprimés et les capitalistes oppresseurs), les tenants du nouveau « socialisme identitaire », nous dit Dinesh D’Souza, ont introduit d’autres critères de segmentation sociale tels que la couleur de peau, le genre ou encore l’orientation sexuelle. Aujourd’hui, la gauche radicale américaine – ceux que l’on appelle indûment aux Etats-Unis les Liberals, au prix d’un détournement de sens qui a été formidablement analysé par Alain Laurent dans son ouvrage Le Libéralisme américain (2006) – tendrait ainsi à diviser la population en davantage de catégories, mais toujours sur le même mode binaire : blancs/noirs, hommes/femmes, hétérosexuels/LGBT, etc. À travers cette lecture réductrice et purement catégorielle de la société – d’où l’individu a complètement disparu – la gauche
