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Les ennemis du vivre ensemble


Les ennemis du vivre ensemble
Des tensions ont eu lieu à Dijon au quartier des Grésilles, plusieurs voitures ont été incendiées après plusieurs jours de violences entre tchetchenes et des habitants du quartier. Un renfort de policiers est attendu sur place ainsi que la présence du RAID. Photo le 15 juin © DOLIDZE SABRINA/SIPA Numéro de reportage: 00967356_000003

Les gouvernements de gauche et les associations comme SOS racisme ont promu le vivre ensemble sans voir que le vivre ensemble ne se décrète pas mais résulte d’une volonté partagée. 

Depuis des années, Malika Sorel et d’autres ont répété que l’accusation de racisme portée à l’encontre des institutions et de la nation françaises favorisait un séparatisme et un communautarisme agressifs. Un certain nombre de descendants de l’immigration maghrébine, auxquels se joignent plus récemment des immigrés en provenance d’Afrique subsaharienne et d’Europe de l’Est, sont ce qu’on pourrait appeler des ennemis du vivre ensemble. Ils manifestent leur refus depuis plusieurs décennies par différentes formes de violences : agressions gratuites quotidiennes pour un regard ou une cigarette, vols, braquages, trafics, viols, terrorisme. On a longtemps nié ces délits et ces crimes en les considérant comme des faits divers isolés, justifiés par la gauche par les conditions de vie de milieux défavorisés et relégués. Comme le montrent les règlements de comptes entre trafiquants de cité et plus récemment la confrontation armée à Dijon entre jeunes Français d’origine maghrébine qui se définissent eux-mêmes comme “arabes” et des groupes tchéchènes, la violence va en augmentant de façon exponentielle.  À ce propos, a-t-on vraiment vérifié qui sont les Tchétchènes qui ont bénéficié ces dernières années en grand nombre de l’asile politique en France et en Allemagne ? La Tchéchénie a connu depuis quelques décennies la guerre civile, avec des atrocités de la part des uns et des autres. La confrontation des indépendantistes influencés par le wahhabisme avec l’armée russe et ses services spéciaux, les fameux Spetsnaz, en a fait des guerriers redoutables qui, pour certains, ont dû fuir à l’étranger après la victoire russe et le maintien au pouvoir du clan Kadyrov…

Les discriminations relatives s’expliquent d’ailleurs par la mauvaise réputation de ces adolescents et jeunes hommes, en révolte quasi permanente contre toutes les institutions, de la police à l’éducation nationale en passant par les pompiers et les voisins qui ont le même malheur d’appartenir au groupe majoritaire. On pourrait décrire cette situation comme une préparation progressive d’intifadas à venir, au profit d’islamistes qui attendent patiemment que la situation leur devienne tout à fait favorable. Mes expériences et recherches dans de nombreux pays : États-Unis, Caucase russe, Amérique latine, Allemagne, Israël m’ont démontré que l’islam était un prétexte puisqu’on trouve ces dynamiques d’hostilité au vivre ensemble dans des cultures très différentes. Les Rwandais, les Chinois de la révolution culturelle, les Congolais, les Américains blancs et noirs, les Cambodgiens ne sont pas musulmans. Les nazis, les fascistes, les communistes staliniens n’étaient pas musulmans non plus. 

Que faut-il comprendre ? Les ennemis du vivre ensemble sont mus par des émotions collectives que je connais bien depuis que j’ai créé et pratiqué avec mes collaborateurs Igor et Nicole Rothenbühler cette psychologie politique clinique que j’ai appelé thérapie sociale : la haine issue de la jalousie et du besoin de dominer à son tour, la violence résultant des blessures subies dans le cercle familial, la paranoïa qui diabolise l’autre groupe, la victimisation et l’exigence incessante de réparations et de repentances.

Dans le cas de l’Europe d’aujourd’hui c’est l’islam qui fournit à un grand nombre de personnes issus des immigrations une justification de leur refus du vivre ensemble. L’immigration massive a permis de créer des biotopes de civilisation séparée et auto dirigée par les caïds délinquants et les prêcheurs religieux qui importent des modes de vie en contradiction totale avec les modes de vie occidentaux. Deux civilisations ne peuvent coexister qu’à condition que l’une accepte sa relative infériorité, se soumette à l’autre et renonce à la violence. N’est-ce pas là ce qu’on appelle l’assimilation ? La diversité n’est pas un problème ai-je coutume de dire. Le problème c’est la violence sous toutes ses formes. La domination d’une civilisation sur une autre, est-ce une forme de violence ? Probablement, mais la coexistence est vécue plus paisiblement si cette domination est acceptée de grand cœur, comme favorisant l’épanouissement et le développement des individus.

Cette question devient lancinante et les prochaines échéances électorales tourneront autour d’elle.. Qui se préoccupera réellement de sa résolution ? Malheureusement, la protection dont bénéficient jusqu’à aujourd’hui les élites politiques, médiatiques, culturelles, sportives (lieux d’habitation et de villégiature protégés, voyages à l’étranger, établissements scolaires sélectifs pour leurs enfants…) ne les incite pas à se préoccuper du sort réel des classes populaires, de toutes origines il faut bien le préciser, confrontées quotidiennement à l’insécurité matérielle mais aussi aux dangers et aux désordres provoqués par une immigration de masse incontrôlée.



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Essayiste et fondateur d'une approche et d'une école de psychologie politique clinique, " la Thérapie sociale", exercée en France et dans de nombreux pays en prévention ou en réconciliation de violences individuelles et collectives.

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