Zoom sur ces féministes qui conspuent sur Twitter celles qui, victimes de sexisme, n’ont pas utilisé leurs codes…
Décrire les réseaux sociaux comme une jungle est devenu un poncif. Prédateurs, proies et charognards y chassent les déviants au sein de leur propre tribu. Ainsi, certaines féministes imposent une codification stricte des témoignages victimaires fleurissant sur Twitter et Facebook. Pour préserver les âmes sensibles, les plus radicales enjoignent à leurs petites camarades d’utiliser les abréviations « TW » (Trauma-warning ou Trigger warning) et « CW » (Content warning) en guise d’avertissements. Or, pendant le confinement, de nombreuses victimes d’agressions sexuelles ont narré leurs malheurs sur les réseaux sociaux sans toujours user de ces précautions, au risque de raviver les traumatismes enfouis de certaines lectrices.
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C’en est trop pour la police de la pansée féministe. Respectivement victimes d’un frottage dans le métro et d’un viol conjugal, Lola et Mylène en ont fait les frais. Chacune a raconté ses mésaventures sur un groupe féministe Facebook de plusieurs milliers de membres où les hommes sont interdits de commentaires (à l’exception de ceux qui se considèrent comme des femmes…). Si quelques-unes ont gentiment rappelé à Lola l’oubli des mentions « TW » ou « CW » en commentaire, la plupart ont signalé son récit à Facebook comme un « contenu indésirable », la contraignant à supprimer son post.
Quant à Mylène, son refus de s’excuser pour avoir publié un récit brut de décoffrage lui a valu son bannissement du groupe ainsi que plusieurs messages privés la taxant de « monstre d’égoïsme ».
Bref, voilà des femmes victimes soudain érigées en bourreaux faute d’avoir pris les précautions typographiques d’usage.
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