Une infection peut encourager plusieurs comportements dangereux chez son hôte, visant à favoriser sa propre transmission. Par ailleurs, pandémie rime souvent avec un retour en force des idées et des « valeurs » conservatrices traditionnelles qui semblent mieux prémunir contre les risques de transmission
[Avertissement : récence de la pandémie oblige, toutes les études détaillées dans ce numéro sont des articles en prépublication qui ne sont pas passées sous les fourches caudines de la validation par les pairs. Leurs conclusions doivent, encore plus que d’habitude, être considérées comme parcellaires et provisoires.]
Un ennemi invisible et manipulateur
Telle est la recette d’un bon film de zombies : un mal aussi mystérieux que virulent émerge dans la population, les humains infectés perdent tout sens commun et passent le plus clair de leur temps à traquer leurs congénères pour les contaminer (avec ou sans caddie de supermarché). Sauf qu’il ne s’agit pas seulement d’un trope du cinéma de genre confortablement captif des frontières de la fiction. Comme le rappelle une étude en passe d’être publiée dans la revue Medical Hypotheses – dédiée, comme son nom l’indique, aux hypothèses médicales en attente de données –, l’évolution a transformé bien des pathogènes en pirates de nos faits et gestes, et rien ne dit que le SARS-CoV-2 fasse exception à cette règle. En d’autres termes, non seulement le nouveau coronavirus tue, met les économies
