L’édito de mars d’Élisabeth Lévy
À l’heure où j’écris ces lignes, le 26 février, le coronavirus a tué trois personnes en France et 12 en Italie. J’ignore si, à l’heure où vous les lisez, ce bilan s’est alourdi, mais le contraire, qui signifierait qu’on a stoppé net la propagation, serait presque miraculeux. J’ignore également si l’opinion a cédé à la panique, mais on nous a tellement demandé si nous avions peur que ça a bien dû finir par nous faire peur, selon le bon vieux principe de la prophétie autoréalisatrice. Enfin je ne sais pas non plus si les pouvoirs publics français ont pris de nouvelles mesures pour enrayer l’épidémie
Même les plus alarmistes des populistes ne demandent pas la « fermeture » des frontières, mais leur contrôle accru
Dépourvue de toute compétence en médecine et en santé publique, j’ai naturellement confiance dans les autorités sanitaires de mon pays. Quand le ministre déclare toujours le 26 février, jour où six nouveaux cas ont été recensés, « ce soir, je le redis, il n’y a pas d’épidémie en France », je me dis que tout va bien, même si sa certitude contraste notablement avec l’emballement médiatique et politique.
Tout est sous contrôle
C’est que dès qu’il est apparu que l’Italie était l’un des foyers principaux de la maladie, nous
