J’ai passé trois semaines, de mon plein gré, dans cet asile de paix pour urbains stressés, dépressifs et out-burnés. Ça valait bien une double page de publicité.
Un vrai calvaire
L’église Notre-Dame de Sainte-Anne (Martinique), régulièrement détruite, brûlée et reconstruite depuis un demi-millénaire, n’en a pas moins été classée « monument historique » et reste fort bien achalandée ma foi, par rapport à des métropolitaines de même calibre. Quant au Calvaire, c’est loin d’être un simple lieu-dit : le lieu de culte le plus fréquenté de la région. En septembre, ils sont des milliers à y accomplir le pèlerinage de la Salette, si ça te dit quelque chose.
Sur la place de l’église, un panneau fléché indique aux touristes « Chemin du Calvaire ». Juste en dessous un autre, deux fois plus grand et en lettres capitales, avertit : « EN CAS DE TSUNAMI, DIRIGEZ-VOUS VERS LE CALVAIRE » ; le tout illustré d’une énorme vague menaçant d’engloutir un innocent baigneur. De quoi frissonner, voire regretter Center Parcs… Mais on se calme ! Des tsunamis à Sainte-Anne, jusqu’à présent il n’y en a jamais eu, et en attendant, personne n’a l’air de trop s’en préoccuper.
Une oasis de paix
Sainte-Anne est un charmant petit bourg à l’écart
