La justice américaine vient d’acquitter un cadre de Privinvest, holding d’Iskandar Safa, poursuivi pour fraude et escroquerie. Cet innocent qui a passé onze mois en prison est la victime collatérale d’une guerre économique sourde.
Onze mois de prison pour rien. Chef des ventes du groupe de construction navale Privinvest, propriété de l’homme d’affaires Iskandar Safa, Jean Boustani a été acquitté le 2 décembre 2019 par le tribunal de New York des accusations d’escroqueries portées contre lui par le département de la Justice américain (DOJ).
De plus en plus de voix en Europe, et singulièrement en France, dénoncent des procédures et des lois qui serviraient surtout à mettre des bâtons dans les roues des entreprises qui gênent les Américains. Total, Alstom et la BNP en ont fait les frais ces dernières années…
Son histoire tient du cauchemar. Ce cadre libanais avait été arrêté le 2 janvier à l’aéroport Kennedy, par lequel il transitait sur la route des vacances. Sans le savoir, il était sous le coup d’un mandat d’arrêt. L’État américain le poursuivait sur des fondements que des juristes sérieux qualifient de démentiels.
Tout commence en 2013. Le Mozambique veut acheter des navires de pêche et des vedettes de surveillance. Il emprunte sur les marchés financiers et passe commande aux chantiers navals de Privinvest, les Constructions mécaniques de Normandie, à Cherbourg. Jean Boustani s’occupe du dossier. Les bateaux sont livrés mais, hélas, la pêche au thon ne rapporte pas les fortunes escomptées. Sur fond d’incurie généralisée et de corruption, les gisements d’hydrocarbures
