Tonnerre de Brest ! De passage dans la gare de la sous-préfecture du Finistère, une référente des « Jeunes avec Macron » s’est émue de ne pouvoir satisfaire une envie pressante sans devoir payer. Alors que les pissotières des hommes y étaient accessibles gratuitement…
Il n’y a pas si longtemps, le collectif féministe Gast (« pute » en breton) dont le slogan était « Ev ma amzerioù ! » (« bois mes règles ! ») proposait à ses adhérent-e-s des ateliers pour apprendre à uriner debout. On imagine les délicats tortillages de croupion mettant en pratique un si élégant programme. Cette association ayant eu la bonne idée de se saborder fin 2018, elle n’a pu réagir à la récente décision de la SNCF : retirer les urinoirs de la gare de Brest afin de lutter contre le sexisme pissotier !
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Jusqu’alors, les dames devaient payer 20 centimes d’euros pour utiliser, debout ou assises, le petit coin de la gare bretonne alors même que les hommes, abusant d’un douteux privilège naturel, pouvaient faire la petite commission gratuitement dans deux urinoirs. Mais l’inégalité flagrante fut heureusement débusquée l’automne dernier. Passant par Brest, une « référente » des « Jeunes avec Macron » de l’Indre s’est émue de ne pouvoir satisfaire une envie pressante sans devoir passer à l’octroi.
L’indignation ayant été exprimée sur Twitter, le tribunal de l’émotion a murmuré aux oreilles de la SNCF, qui n’avait visiblement que ça à faire. Le 5 décembre, les deux urinoirs promus symbole de l’oppression patriarcale ont donc été retirés par la puissance ferroviaire. Désormais les hommes payeront comme les femmes ! « La solution retenue n’est pas la meilleure, mais elle a le mérite de ne plus avantager les hommes au détriment des femmes », indique la SNCF.
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L’histoire retiendra que LREM aura réussi à faire perdre 20 centimes de pouvoir d’achat aux hommes sans rien faire gagner aux femmes.