Accueil Édition Abonné Décembre 2019 USA: le racisme revient (aussi) par la gauche

USA: le racisme revient (aussi) par la gauche

Politiquement correct et racisme à la papa: la convergence des luttes


USA: le racisme revient (aussi) par la gauche
Elizabeth Warren en campagne dans le New-Hampshire dans le cadre de la primaire le 19 octobre 2019. N° AP22393806_000011 Auteur: Elise Amendola/AP/SIPA

Relancée par un tweet, la « querelle de Pocahontas » oppose depuis sept ans Donald Trump à sa rivale Elizabeth Warren. Cette polémique autour des origines ethniques de la sénatrice démocrate révèle l’emprise des enjeux identitaires sur la vie politique américaine.


« Madame Warren porte peut-être le tribalisme dans son ADN », tweetait Lloyd Blankfein la semaine dernière. Par ces mots directement puisés dans la rhétorique de Donald Trump, l’ancien PDG de Goldmann Sachs relance l’invraisemblable polémique dite de « Pocahontas » qui oppose depuis sept ans le Président des Etats-Unis à sa rivale démocrate. Une petite querelle dont il fut fait grande guerre médiatique, qui révèle l’emprise des enjeux identitaires et du politiquement correct sur la vie politique américaine…

Longtemps faiseur de roi au sein du Parti démocrate, appui décisif de Barack Obama dès 2008 et partisan d’Hillary Clinton en 2016, Lloyd Blankfein n’a guère apprécié les attaques de la sénatrice Elizabeth Warren. La candidate à l’investiture démocrate, qui talonne Joe Biden et surclasse Bernie Sanders dans les sondages, l’accuse d’avoir réalisé « 70 millions de dollars de bénéfices  » lors de l’effondrement financier de 2008.

L’hostilité de la « populiste des Prairies » envers Goldmann Sachs et consorts n’est pas nouvelle. Nommée en 2010 à la tête de l’Agence de protection des consommateurs (CFPA) par Barack Obama, Mme Warren promettait de « faire cracher les dents et le sang » aux too big to fail [tooltips content= »Entreprises trop ggrosses pour que l’Etat les laisse tomber en cas de risque de faillite. »](1)[/tooltips]…une sortie polémique qui lui valut d’être évincée de la CFPA par la Maison-Blanche, sur les instances conjointes de Joe Biden et d’Hillary Clinton.

L’objet du scandale

Face à la polémique déclenchée par son tweet, M.Blankfein est revenu le 19 novembre dernier sur son propos, qu’il qualifie désormais « 

Décembre 2019 - Causeur #74

Article extrait du Magazine Causeur




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