Une tribune de Louis Aliot, député RN
Les ennemis de la France sont légion. Ils ne se cachent plus mais s’expriment au grand jour, défiant ouvertement l’Etat. Hadama Traoré est de ceux-là, bénéficiant de la bienveillante complaisance des « intellectuels » de gauche et de certains médias. Cet enfant d’Aulnay-sous-Bois a ainsi été la tête de liste de la Révolution est en Marche (Démocratie participative) aux dernières élections européennes.
Dans une vidéo abjecte et sidérante, il a lancé un appel à manifester en faveur du terroriste islamiste Mickaël Harpon, auteur d’une tuerie ayant coûté la vie à quatre serviteurs de l’Etat en plein cœur de la Préfecture de police de Paris. Qui sont-ils ceux qui affichent un tel mépris à l’égard des Français, faisant l’apologie du terrorisme et de l’assassinat des policiers ?
Ils sont les enfants de la culture de l’excuse et du laisser-faire ; les produits des renoncements, des lâchetés et des trahisons de la classe politique depuis plusieurs décennies. À première vue, il serait tentant de ne pas évoquer une triste figure telle que celle d’Hadama Traoré, mais ce serait une erreur. Symbole de la faiblesse insigne du pouvoir et de la faillite de l’intégration en France, ce militant radical de 34 ans est aussi un exemple à suivre dans certains milieux.
Une simple recherche Google permet de s’en convaincre. En effet, un article vidéo du site monAulnay.com relaie un entretien de Youcef Brakni, porte-parole du Comité Adama, dans lequel ce dernier fait l’éloge de la « Révolution est en Marche » et de son leader Hadama Traoré, présenté en exemple pour ce qui concerne les « mobilisations dans les quartiers populaires » et la lutte contre « l’énorme répression à laquelle font face ceux qui y militent».
Si Hadama Traoré n’a pas de liens familiaux avec la famille Traoré, dont la sœur Assa est une proche de La France Insoumise et de Danièle Obono, ses « combats » sont les mêmes que ceux du Comité vérité et justice pour Adama, longtemps soutenu par Edwy Plenel et des figures médiatiques de la gauche intellectuelle, à l’image du romancier Edouard Louis ou de Geoffroy de Lagasnerie : intersectionnalisme, indigènisme, ou, pour le plus dire plus simplement, hystérie diversitaire. Sur ces idées tiers-mondistes et victimaires poussent les fleurs de la haine de la France et des Français, perçus en mauvais objets à détruire.
Il n’est donc guère étonnant de voir qu’un proche de l’extrême gauche française, considéré comme un modèle à suivre par le porte-parole du Comité Adama, soit aujourd’hui le gardien de la mémoire de l’ignoble assassin Mickaël Harpon. Toute une gauche devra un jour s’expliquer sur son rôle dans la déliquescence du sentiment national et le respect de la République française. Il ne faut surtout pas baisser la garde et dénoncer ces complicités.
DROIT DE RÉPONSE DE MONSIEUR HAMADA TRAORÉ
À la suite de la tribune de Louis ALIOT, député du Rassemblement national, parue le 9 octobre 2019 sous le titre « Hadama Traoré : symbole des renoncements français » et illustrée par ma photographie, je tiens à apporter à vos lecteurs et lectrices les précisions suivantes.
Cet article comporte de fausses informations et me prête des propos que je n’ai jamais tenus, des positions que je n’ai jamais exprimées, de telle sorte qu’il est de nature à porter atteinte à mon honneur et ma considération.
En premier lieu, je suis présenté comme un « ennemi de la France », « défiant ouvertement l’état », ou encore comme « symbole de (…) la faillite de l’intégration en France ». Né en France, français, les combats que je mène au travers du mouvement que j’ai co-fondé, La Révolution Est En Marche, me placent bien au contraire en ardent défenseur des valeur républicaines.
Critiquer l’état et ses défaillances ne fait pas de moi un de ses ennemis.
Je laisse à l’auteur de la tribune que vous avez publiée les amalgames incompréhensibles auxquels il s’est livré ou les accointances qu’il me prête, lesquelles accréditeraient ses thèses.
En second lieu, je suis accusé dans cet article d’avoir « lancé un appel à manifester en faveur du terroriste islamiste Mickaël Harpon » ou d’être « le gardien de la mémoire de l’ignoble assassin Mickaël Harpon ».
J’y suis encore accusé de compter parmi ceux qui font l’apologie du terrorisme et de l’assassinat de policiers.
Je n’ai jamais, d’une quelconque manière, apporté mon soutien à Mickaël HARPON ou aux actes qu’il a perpétrés.
Immédiatement après les attentats, j’ai condamné avec vigueur l’horreur des attaques de celui qui est alors présenté comme un terroriste islamiste, tout en m’associant à la douleur des familles et des proches.
Engagé auprès des sourds et des malentendants, j’ai cependant pris l’initiative d’une enquête auprès des proches de Mickaël HARPON, tant dans son milieu personnel que dans son milieu professionnel.
J’ai alors proposé une autre thèse que celle avancée : la thèse d’une folie meurtrière motivée par un mal-être, souhaitant ouvrir de nouveaux débats que nos dirigeants n’étaient pas prêts à soulever.
Mon appel à la mobilisation ne portait que sur la désinformation qui entourait cette tragédie.
Enfin, aujourd’hui, il ne fait plus aucun doute que les meurtres des fonctionnaires de la Préfecture ne peuvent être rattachés d’une quelconque manière à une organisation terroriste islamiste.
Il semble que le geste de Mickaël Harpon soit davantage la conséquence d’un « délire mystique et suicidaire », « sur fond de frustration professionnelle, aggravée par son handicap de surdité ».
Peu nombreux sont les médias qui ont relayé cette information qui conforte mon analyse.
Emporté par la force de mes convictions, je n’ai peut-être pas mesuré l’émotion que susciterait le rassemblement auquel j’ai appelé.
Mais mon message ne pouvait souffrir d’aucune mauvaise interprétation. Que vos lecteurs sachent que pour l’heure, aucune suite n’a été donnée au placement en garde à vue pour apologie du terrorisme dont j’ai fait l’objet.
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