Accusé de banaliser le viol à la suite d’une blague salée, Jean-Marie Bigard a dû renoncer à une tournée d’été. Crucifié par son ex-amie Muriel Robin, l’humoriste préféré des Français paie cher son image d’idole des beaufs.
C’est l’histoire d’un mec qui raconte la même blague scabreuse depuis trente ans. Le 11 février dernier, sur le plateau de « Touche pas à mon poste », Jean-Marie Bigard déboule et débite cette galéjade : une femme se plaint à son médecin de souffrir d’une déchirure, ledit médecin la retourne, la sodomise et lui rétorque : « Ça, c’est une déchirure ! » Mi-hilare, mi-gêné, Cyril Hanouna se dérobe : « On ne cautionne pas du tout ! » En trois jours, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) reçoit 1 500 signalements de bonnes âmes indignées.
Muriel Robin: « Bigard doit être puni ! »
Comme de bien entendu, c’est sur les réseaux sociaux que partent les coups en dessous de la ceinture. Son amie de trente ans Muriel Robin enfonce le clou sur Facebook : « Bigard doit être puni ! » pour sa prétendue banalisation du viol. Engagée contre les féminicides, interprète passionnée de Jacqueline Sauvage sur le petit écran, Robin accuse ensuite sa camarade comédienne militante Éva Darlan d’avoir usurpé son identité virtuelle pour appeler à châtier Bigard. Sur le fond, la comique de garde n’en démord pas : « Une femme qui se fait “déchirer”, pour moi, c’est tout sauf drôle. Comme je l’ai écrit à Jean-Marie, je lui souhaite sincèrement que ça n’arrive pas un jour à sa fille. »
