« Transformer la tragédie de femmes assassinées en cause militante, ce n’est pas honorer les victimes, c’est les instrumentaliser »
Les mots ont un sens, affirme la sagesse populaire. Ça, c’était avant. Certains mots n’ont plus de sens, mais une fonction qui est de vous empêcher de penser. Le mot « climat », par exemple, doit déclencher une réaction pavlovienne d’indignation mâtinée de bonne conscience. Le mot « femme », quant à lui, ne mord pas (quoique), mais devrait vous plonger dans une atmosphère de compassion, de bienveillance – et, si vous êtes un mâle blanc tendance dragueur lourd, même jeune, de terreur et de culpabilité présumée. Dans l’arsenal lexical destiné à nous faire passer l’envie de déconner, « féminicide » vient de faire une entrée remarquée grâce à l’activisme déployé par les habituels groupuscules associatifs qui réclament bruyamment des mesures et des fonds publics pour lutter contre ce nouveau fléau – déjà réprimé par le Code pénal et condamné par la société. En quelques mois, ce crime contre la langue et contre la vérité s’est imposé, repris jusqu’à l’absurde par des journalistes tout fiers de participer à l’anéantissement des forces obscures du patriarcat.
0,00005 % des femmes meurent effectivement chaque année sous les coups d’un
