Chez les bonobos, lorsqu’ils ont maman dans les parages, les mâles ont jusqu’à trois fois plus de chances que les esseulés de devenir papas…
Il manquait une rubrique scientifique à Causeur. Peggy Sastre comble enfin cette lacune. Au programme ce mois-ci: bonobos donc, mais aussi sexe contre nourriture chez les chauves-souris et marketing du don du sperme. À vous les labos !
Bonobos
A priori, passer une bonne moitié de sa vie sans pouvoir se reproduire ne sert à rien (du moins sur un plan biologique). Tel est pourtant le lot des femelles chez certains animaux, comme dans notre espèce et chez quelques grands mammifères marins comme les orques. Serions-nous des anomalies de la nature ? Que nenni. L’astuce, dictée par la dure loi de la sélection de parentèle, c’est que la fin de la période fertile ne signifie pas forcément l’arrêt complet du destin génétique. En effet, les diverses attentions portées à une progéniture arrivée, elle, à maturité sexuelle, peuvent se traduire par une amélioration de son succès reproducteur individuel tout en s’épargnant les risques inhérents à une reproduction en état de sénescence avancée – en partant du principe que vous partagez 50 % de votre patrimoine génétique avec vos enfants, mieux vaut qu’ils procréent comme des lapins, car vous empocherez 25 % supplémentaires à chaque tête de pipe. Cet « effet grand-mère » est avancé pour expliquer l’apparition de la ménopause chez l’humaine qui, à
