A trop vouloir la paix, le pape François est prêt à tout accepter des extrémistes. La déclaration qu’il a cosignée, le 4 février, à Abu Dhabi avec le Grand imam d’Al Azhar porte en elle les germes de l’islamisme.
« L’Enfer est plein de bonnes volontés », disait Saint Bernard de Clairvaux. Le pape François ferait bien de méditer cette réflexion du guide spirituel des Templiers. Car c’est à des choses terribles qu’il ouvre la porte dans la déclaration qu’il a cosignée le 4 février avec le Grand imam d’Al Azhar à l’occasion de la conférence mondiale des religions à Abu Dhabi.
J’ai d’abord découvert avec espoir ce « document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune », agréablement surpris par plusieurs affirmations audacieuses et bienvenues. Mais au fur et à mesure de ma lecture, un indéfinissable malaise me gagnait.
Par-delà les belles paroles
Allons ! Peut-être étais-je trop méfiant ? Trop ancré dans le contexte européen, au détriment d’une vision plus globale ? Peut-être, tout simplement, ce texte bousculait-il mes certitudes ? J’ai voulu préciser mes impressions, grâce aux discours des signataires lors de cette conférence d’Abu Dhabi. A la lecture de celui du Grand imam Ahmed Al-Tayeb, mon malaise s’est précisé, et amplifié.
Les ambiguïtés, les bizarreries du document signé par les deux chefs religieux s’expliquaient. Sous couvert de rejet commun de la violence, le pape François cautionnait en fait plusieurs points clefs de l’idéologie islamiste, approuvant la condamnation en bloc des Lumières et affirmant l’infériorité spirituelle de l’Occident sur le monde musulman.
Il y a pourtant des choses remarquables dans cette déclaration. L’invitation faite à tous les croyants à voir dans l’autre « un frère à soutenir et à aimer ». L’invocation de « la liberté, que Dieu a donnée à tous les êtres humains, les créant libres et les distinguant par elle ». L’appel à ce que la fraternité entre croyants se fasse aussi « entre croyants et non-croyants ». Et cette très belle formule : « Dieu, le Tout-Puissant, n’a besoin d’être défendu par personne et ne veut pas que Son nom soit utilisé pour terroriser les gens. »
Que demander de plus ? Ne faudrait-il pas se réjouir des gestes de paix et de dialogue, sans être trop regardant ? Surtout ces derniers temps quand, malgré ses hontes, ses blessures, les persécutions qu’elle subit (mes pensées vont en particulier aux victimes du terrible attentat multiple au Sri Lanka), l’Église invite à la joie confiante de Pâques ? Mais certains compromis sont compromissions, et Churchill nous rappellerait que la paix n’est pas toujours le meilleur choix. Le bon pasteur sait la vertu d’espérance et l’abandon entre les mains du Seigneur, mais ne démissionne pas de son devoir de vigilance lorsque les loups rôdent autour du troupeau.
« Les religions n’incitent jamais à la guerre »
Comment ne pas être gêné en lisant que « le dialogue entre les croyants (…) consiste aussi à éviter les discussions inutiles » ? Fuyons les sujets sensibles !
Que penser d’un texte qui ne cesse de parler « des religions » mais ne définit jamais ce terme ? Au sens large, « religions » regroupe la non-violence jaïne et les sacrifices humains des Aztèques. Si le sens est moins large, il faut le préciser. Sinon, comment comprendre l’idée que « le terrorisme détestable (…) n’est pas dû à la religion (…) mais est dû à l’accumulation d’interprétations erronées des textes religieux, aux politiques de faim, de pauvreté, d’injustice, d’oppression, d’arrogance ». « Les religions n’incitent jamais à la guerre (…). Ces malheurs sont le fruit de la déviation des enseignements religieux » ? La sourate 9 serait donc une déviation de l’islam ? Perspective stimulante, mais je doute qu’Al Azhar l’assume jusqu’au bout !
Reste la très désagréable impression qu’il s’agit juste une fois encore d’exonérer « les religions » de leur part de responsabilité dans le terrorisme qui se réclame d’elles, de rejeter la faute sur tout et n’importe quoi pour en dédouaner les doctrines originelles. On espérait un appel à la responsabilité, on ne trouve que le lâche déni habituel, qui confond les religions telles qu’elles sont avec le meilleur de ce qu’elles pourraient être, pour mieux esquiver les remises en cause nécessaires et tenter d’échapper au titanesque travail de (re)construction qui s’impose. Combien plus lucides et courageuses sont les analyses de ces musulmans qui osent voir ce qu’ils voient ! Abdennour Bidar par exemple, qui écrivait en 2017 : « Au lieu de répéter de façon stérile que le « vrai islam » respecte les droits de l’homme et du vivant, nous (…) nous mobilisons pour construire une nouvelle culture islamique qui soit véritablement l’expression de ce respect ! » C’est vers de tels hommes que le souverain pontife devrait se tourner pour un dialogue islamo-chrétien qui ait enfin du sens ! Mieux que personne, il sait ou devrait savoir que la contrition doit précéder le pardon, sinon les crimes recommencent bien vite. Les islamistes ne respectent que ceux qui se font respecter. Ils n’interprètent pas les mains tendues comme des gestes de paix et des dons, mais comme des aveux de faiblesse qui les encouragent à revendiquer toujours plus, à imposer toujours plus.
Ne nous laisse pas entrer en « discussions inutiles »
L’indispensable réforme de l’islam ne peut venir que des musulmans eux-mêmes, mais leurs interlocuteurs ont le devoir de leur faire sentir son urgence et sa nécessité, de leur refuser le confort des excuses faciles, de leur tendre le miroir implacable de la lucidité. Tout ce qui donne des arguments à l’islam pour « continuer comme d’habitude » est une trahison envers les musulmans humanistes et réformateurs, et un crime abject. Car ce sont les victimes des attentats commis au nom de l’islam, ce sont tous ceux et toutes celles qui partout dans le monde sont privés de leurs droits fondamentaux au nom de l’islam, qui paient le prix du manque de fermeté qu’encourage François.
L’éloge de la « liberté de croyance, de pensée, d’expression et d’action » est fort. Et l’apostasie ? Affirmer que « le pluralisme et les diversités de religion, de couleur, de sexe, de race et de langue sont une sage volonté divine » est un extraordinaire appel à la tolérance, mais placer sur le même plan religion et couleur de peau ne suggère-t-il pas que la religion serait héritée plutôt que choisie ? Pourquoi ne pas parler explicitement du droit de changer de religion, presque toujours nié dans les pays musulmans ? Cela aurait levé toute imprécision, donnant sa pleine mesure à ce qui pourrait être une sublime avancée. Alors pourquoi ne pas l’évoquer clairement, sinon pour esquiver ce sujet, fondamental pour la liberté humaine mais si difficile pour l’islam ? « Discussion inutile » ?
« L’extrémisme athée et agnostique »
Que signifie « l’extrémisme athée et agnostique » ? Ne faudrait-il pas d’abord condamner les pressions brutales et les persécutions sanglantes dont souffrent athées et libres-penseurs dans le monde musulman, avant de présenter l’athéisme et le matérialisme comme grands responsables des problèmes d’aujourd’hui ? Plutarque, il y a longtemps, avait une réflexion d’une toute autre portée. S’il désapprouvait l’athéisme, le prêtre d’Apollon avait compris[tooltips content= »Voir par exemple De la superstition, Sur Isis et Osiris, etc. »]1[/tooltips] que les religions elles-mêmes en sont la cause principale, dès lors qu’elles ne sont pas à la hauteur des exigences de la pensée rationnelle et de l’éthique, poussant à dire « plutôt aucun dieu que ce dieu-là ».
« Libérer [la femme] des pressions historiques et sociales contraires aux principes de sa foi et de sa dignité » veut-il dire encourager les musulmanes à s’émanciper au nom de leur dignité, ou rejeter l’incitation à le faire, vue comme une pression contraire aux principes de leur foi ?
L’absence de toute mention explicite des religions polythéistes est problématique, ne serait-ce que si l’on songe à la situation des Yézidis, aux tensions entre musulmans et hindous, bouddhistes, animistes. Sans oublier les chrétiens trinitariens que les islamistes voient comme des polythéistes, justifiant leur mise à mort puisque le Coran exige que l’on tue les « associateurs ».
Objectif Dieu
Affirmer que « le premier et le plus important objectif des religions est celui de croire en Dieu, de l’honorer et d’appeler tous les hommes à croire que cet univers dépend d’un Dieu qui le gouverne » est anthropologiquement contestable et théologiquement douteux. En tout cas, celui qui a dit « ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites » [tooltips content= »Matthieu 25, 40. »]2[/tooltips]semble attacher bien plus d’importance à la charité envers les plus fragiles qu’à la croyance en sa divinité…
Quant à la faim dont souffrent des millions d’enfants, il est hypocrite de s’en indigner sans même évoquer l’explosion démographique qui prend à la gorge les pays concernés, se déverse sur le reste du monde, et est l’une des grandes catastrophes humaines, civilisationnelles et écologiques de notre temps. L’Église condamne toujours la contraception, je crois ?
Les « remèdes » de l’Orient et les « maladies » de l’Occident
Abordons maintenant l’un des points les plus problématiques du texte, qui ressemble terriblement à une démission de François devant l’islamisme. Si la déclaration reste floue sur ce que l’Orient pourrait trouver de bénéfique dans la culture de l’Occident, elle affirme en revanche que « l’Occident pourrait trouver dans la civilisation de l’Orient des remèdes pour certaines de ses maladies spirituelles et religieuses causées par la domination du matérialisme ».
Passons rapidement sur la mention des « différences religieuses, culturelles et historiques qui sont une composante essentielle dans la formation de la personnalité, de la culture et de la civilisation orientales », qui semble surtout servir à refuser toute portée universelle aux libertés gagnées, parfois au prix du sang, par les peuples occidentaux. Ces derniers jours, le Sultanat de Brunei a rétabli la lapidation des adultères et des homosexuels, conformément à la charia et en son nom. Condamné par l’Europe, le sultan lui réclame « du respect, de la tolérance et de la compréhension » au nom de « ses valeurs traditionnelles » ! Tolérer l’horreur sous prétexte qu’elle serait traditionnelle n’est pas de la tolérance, mais de la lâcheté ou de l’indifférence.
Par ailleurs, les signataires oublient que « l’Orient » est immense et varié, et que parler de « la civilisation de l’Orient » est un non-sens. Quand bien même on admettrait que « Orient » veuille dire ici « monde musulman », de quelle civilisation parle-t-on ? De la Turquie d’Erdogan ? De l’Arabie saoudite wahhabite ? De l’Iran des mollahs ? De Brunei et de ses fameuses valeurs ?
La grande pauvreté spirituelle de l’islam moderne
Il faut voir aussi la tragique pauvreté spirituelle de l’islam moderne, du moins de l’islam institutionnel, officiel. Obsédé par le contrôle des mœurs, cloué au sol par le littéralisme coranique, il se préoccupe souvent plus de hijab que de transcendance ! On est loin des fulgurances lumineuses de Sohrawardi, de la lucidité d’Ibn Khaldoun et de la profondeur de Mulla Sadrâ. Il y a dans l’islam contemporain des penseurs magnifiques et à la foi sincère, Abdennour Bidar que j’évoquais en est un exemple francophone, mais hélas ils ont souvent beaucoup moins d’audience que l’imam de Brest quand il prétendait qu’écouter de la musique transforme en singe ou en cochon.
Il n’y a qu’à parcourir les forums de discussion dédiés sur internet, regarder Al Jazeera ou lire un florilège de fatwas sur les concombres pour constater d’étranges idées fixes, d’ailleurs partagées par nombre de « savants » d’Al Azhar : horaires des prières, longueur des jupes et des pantalons, hallal et haram en matière d’épilation, si un musulman a le droit de serrer la main d’un incroyant, quel jour il faut jeûner pour avoir le plus de bons points lors du Jugement dernier, les maladies vues comme châtiment des péchés, la sorcellerie, et évidemment la condamnation sans appel d’un adolescent pour une blague sur internet. Et c’est là que le pape voudrait que l’Occident trouve « des remèdes pour certaines de ses maladies spirituelles » ? Soyons sérieux !
Les musulmans, victimes du 11 septembre ?
Pour mieux comprendre ce passage, il faut nous tourner vers le discours d’Ahmed Al-Tayeb, qui se présente lui-même comme un commentaire du « Document de fraternité humaine ».
Au sujet du 11 septembre 2001, le Grand imam parle d’un « attentat à cause duquel l’islam et les musulmans ont payé un prix très élevé : plus d’un milliard et demi de musulmans ont été pris en otage par quelques individus dont le nombre ne dépasse pas les doigts des deux mains ». Heureux d’apprendre que les membres d’Al Qaïda, de l’Etat islamique, de Boko Haram et consorts, sans oublier nos radicalisés, sont si peu nombreux ! Rien que le 11 septembre, il y avait 19 terroristes dans les avions… et des milliers de victimes ayant réellement payé un prix très élevé. La licence poétique est une chose, l’aveuglement volontaire en est une autre.
« La révolution contre Dieu » et « la misère de l’homme moderne »
« Le sujet le plus important, sur lequel nous sommes tombés d’accord, est que les religions divines sont complètement innocentes de tous mouvements et groupes armés, appelés récemment terrorisme, quelles que soient leurs religions, leurs doctrines ou leur pensée », assure le document. « Nous avons également convenu que les religions sont unanimes pour interdire l’effusion du sang. » Encore le déni et le refus irresponsable de l’autocritique. Lorsque le prophète de l’islam appelait Khalid ibn al-Walid « glaive dégainé de Dieu » et l’envoyait combattre, c’était contraire à sa religion ? Suivent des références à Moïse, Issa (Jésus) et Mohammed conclues par « vous remarquerez l’unité du discours divin et de son sens, l’unité des tribunes à partir desquelles ces trois vénérés prophètes se sont adressés au peuple » puis « de là, il est parfaitement faux de dire que les religions sont le berceau des guerres ». C’est clair, l’expression « les religions » désigne donc uniquement le judaïsme, le christianisme et l’islam. Les autres confessions apprécieront, en même temps que nous apprécions la confusion faisant de l’islam une continuité du judaïsme et du christianisme, alors qu’il ne reconnaît d’elles que des versions réinventées selon ses dogmes, radicalement différentes de ce que sont vraiment ces religions.
Ahmed Al-Tayeb condamne le matérialisme et les revendications « d’une liberté sans limite », ce qui est assez naturel et non dénué de fondement en soi. Mais il rejette surtout le fait de « prendre l’histoire à témoin », « l’éloignement de la religion de toute ingérence dans les questions de société », et « le remplacement de la religion par les sciences expérimentales ». Il poursuit : « Trois siècles après la révolution contre Dieu et contre les religions divines, le résultat en est catastrophique à tous les niveaux et s’incarne dans la misère de l’homme moderne, que nul ne peut nier. »
Les guerres de religion n’ont rien à voir avec les religions
Ce n’est rien de moins qu’une condamnation de l’analyse historico-critique, de la rationalité, de la laïcité et des Lumières, rendues responsables de tous les malheurs du monde. La nuit de la Saint Barthélémy ou le massacre des Mutazilites par les Hanbalites, c’était le bon temps… Quant au rejet des sciences expérimentales au profit de la révélation religieuse, c’est bien selon cette logique que des chrétiens fanatiques saccagèrent la grande bibliothèque de l’Université d’Alexandrie, où Eratosthène calculait il y a deux millénaires la circonférence de la Terre, où Héron construisait des automates à vapeur 16 siècles avant la révolution industrielle. C’est selon cette logique que des musulmans la brûlèrent : ce qui contredit le livre saint est faux, ce qui le répète est inutile. Ainsi fut détruit un authentique miracle intellectuel, rencontre féconde entre Orient et Occident.
Et le Grand imam de répéter : « Quant aux guerres lancées au nom des religions, qui ont massacré des gens sous leurs étendards, les religions n’en sont pas responsables et ne peuvent en rendre compte. » Dire que les religions ne peuvent pas rendre compte de ce qui se fait en leur nom, et parfois en parfaite conformité avec les doctrines clairement exposées dans leurs livres saints, c’est dire que nul ne peut leur demander des comptes. C’est les placer au-dessus de toute exigence et de toute critique sans que jamais elles n’assument leurs responsabilités. C’est leur autoriser ce que, pour la plupart des théologies du monde, les dieux eux-mêmes ne se permettent pas ! Terrible exemple d’une religion qui en arrive à s’idolâtrer elle-même…
« Si des lois vous pousse à contrevenir à votre charia… »
« Je m’adresse également aux musulmans de l’Occident », poursuit Ahmed Al-Tayeb. « Si des lois sont issues dans un sens qui vous pousse à contrevenir à votre charia, ayez recours aux voies juridiques. Elles sont garantes de la restitution de vos droits et de la protection de votre liberté. » On croirait les Frères musulmans : pas de violence au début, mais gagner en influence. Utiliser les libertés garanties par l’Occident pour imposer progressivement la charia, présentée comme un droit qui devrait être restitué, ce qui signifie implicitement que les musulmans d’Occident en auraient été injustement dépossédés. Notons l’asymétrie : alors que la déclaration insistait sur la nécessité de respecter les particularismes de l’Orient face à l’universalisme occidental, les musulmans d’Occident sont invités à faire entrer la charia dans la législation des pays où ils vivent…
Tout ceci achève de se dévoiler en une dernière référence : « Apprenez à vos enfants le contenu de ce document car c’est une prolongation du pacte de la Médina et du sermon sur la montagne. » Dans la geste traditionnelle du prophète, le « pacte de la Médina » est la brève mise par écrit des règles de l’alliance de tribus autour de Mohammed à Médine, alors appelée Yathrib. Ce pacte donne certes la possibilité aux juifs de continuer à pratiquer leur culte, mais leur impose une infériorité qui deviendra plus tard le statut de dhimmi, et on sait que la coexistence à Médine ne sera que temporaire et se terminera dans le sang. Surtout, ce pacte impose de reconnaître Mohammed comme un prophète sinon le prophète, l’institue arbitre suprême des désaccords entre signataires, et constitue une alliance militaire contre ceux qui refusent son statut de messager d’Allah. C’est à partir de Médine que les versets du Coran seront de moins en moins spirituels, et de plus en plus oppressants, intolérants et conquérants. Le pacte de Yathrib, dont le document cosigné par François et Ahmed Al-Tayeb serait donc une « prolongation », marque en fait le tournant théocratique de l’islam, consacrant la subordination de l’autorité politique à l’autorité religieuse.
Elle court, elle court la maladie de l’Amour…
Sous couvert d’appel à la paix, le pape a cru bon de valider plusieurs piliers de la propagande de l’islam littéraliste théocratique, ou islam politique, islamisme. Adhésion, aveuglement, stratégie ? Dans tous les cas, l’Europe est sacrifiée aux ambitions hégémoniques des islamistes.
Oui, l’Occident a grand besoin de renouer avec le sens du sacré pour échapper à l’emprise du mercantilisme nihiliste et de la réification des êtres. Mais le sacré n’est pas seulement religieux, il ne faut pas non plus le confondre avec les nouvelles « vaches sacrées » du politiquement correct, et il y a d’autres menaces : islamisme, dislocation communautariste, racialisme, obscurantisme.
Oui, il y a dans l’islam des interlocuteurs avec lesquels bâtir la fraternité et la paix, dans la responsabilité et la vérité. Oui, il y a dans le vaste Orient, y compris dans le monde musulman, des personnes et des convictions dont l’Occident ferait bien de s’inspirer en complément de ses propres traditions. Mais le Grand imam d’Al Azhar et son idéologie n’en font manifestement pas partie !
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