Incontestablement néfaste à la biodiversité, la déforestation est aussi dénoncée comme une cause majeure de réchauffement climatique. Arguments scientifiques à l’appui, le professeur de chimie atmosphérique Nadine Unger conteste ce lien de cause à effet. A ses risques et périls.
Toute cause a ses symboles. Une réalité qui n’est pas si difficile à comprendre sur le plan cognitif. L’action militante étant très gourmande sur plein d’aspects (économique, énergétique, affectif, etc.), tout ce qui peut en minimiser les coûts et maximiser les bénéfices est bon à prendre. Investir un emblème, c’est mettre sa cervelle sur pilote automatique, s’épargner les scories de l’esprit critique, avoir des éléments de langage à portée de bouche et des images pour galvaniser l’enthousiasme des foules.
Conscience sans science n’est que ruine…
Du côté de la cause environnementale, le trope d’une nature non humaine en voie d’agonie avancée fait florès depuis ses origines et a pu ainsi s’incarner dans l’ours blanc rachitique ou les forêts « poumons verts » de la planète frôlant le collapsus. Mais là où le catastrophisme et le manichéisme sont effectivement de redoutables carburants à prise de conscience – pour ne pas dire à pénitence –, ils s’avèrent bien plus pernicieux en matière d’action politique, condamnée à n’être jamais efficace si elle n’est pas scientifiquement informée. Ce qui exige une prise en compte de la complexité des données et une saine mitigation de l’agit-prop.
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