Largement occultés par les médias, les bons chiffres du chômage britannique inquiètent-ils les europhiles avides de mauvaises de nouvelles?
Le Brexit est un feuilleton à rebondissements. En janvier, Theresa May a essuyé un sacré revers lorsque le Parlement britannique, pourtant dominé par ses camarades conservateurs, a majoritairement rejeté l’accord de sortie négocié par Londres et Bruxelles.
Inquiétudes en tous genres…
Cet épisode a mis un sou supplémentaire dans la machine à mauvaises nouvelles régulièrement actionnée depuis que les Britanniques ont décidé de quitter l’Union européenne. À juste raison, des entrepreneurs inquiets expliquent dans les médias leurs craintes d’une sortie non négociée, synonyme de déstabilisation commerciale et économique du royaume. Comme durant les bombardements allemands de Londres, de simples particuliers stockent pâtes, conserves, bouteilles d’eau et plantent des jardins potagers pour faire face à un éventuel scénario catastrophe. Il n’est pas toujours absurde de se préparer au pire. Mais, en l’occurrence, faut-il pour autant ignorer certaines données sonnantes et trébuchantes ?
…et double standard?
Or, les chiffres récemment publiés par l’Office for National Statistics – l’Insee britannique – sont plutôt rassurants. En novembre dernier, le nombre de personnes occupant un emploi a atteint un record historique (32,54 millions), le taux de chômage est resté stable à 4,1 %, les salaires ont augmenté de 3 % et le nombre de postes non pourvus a également progressé. Bref, le marché du travail britannique affiche une bonne santé. Pour l’expert économique de la BBC, Andy Verity, ces chiffres reflètent le climat économique de la rentrée. Certes, mais faute d’accord sur le Brexit, le niveau d’incertitude était à son comble l’été dernier. Et on ne peut pas s’empêcher de penser que des chiffres franchement négatifs auraient été accueillis bien moins prudemment…