Défaite par Emmanuel Macron l’an dernier, la présidente du Rassemblement national semble tirer profit de la mobilisation des gilets jaunes. Pourtant, l’agenda politique se focalise sur le pouvoir d’achat et la crise de la démocratie, loin de l’immigration. Grand débat, Europe, identité: Marine Le Pen nous dit ses quatre vérités (2/2).
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D’après les sondages, le président et son parti que vous souhaitez acculer à la dissolution sont donnés gagnants aux européennes.
Marine Le Pen. C’est la conséquence de l’implosion de LR qui fait suite à la disparition du PS. Une partie des LR, suivant Juppé, Raffarin, Le Maire et Darmanin, s’est déjà alliée avec Emmanuel Macron ou s’apprête à le faire. Parmi les candidats à la primaire LR, certains ont disparu, d’autres sont macron-compatibles, et il y en a d’autres, comme NKM et Copé, qui cochent les deux cases. Rappelez-vous que Fillon avait appelé à voter Macron au second tour. Quant à Nicolas Sarkozy, il est devenu le visiteur du soir d’Emmanuel Macron pendant la crise des gilets jaunes – c’est probablement lui qui lui a soufflé l’idée du débat. Pendant ce temps, d’autres LR comme Mariani et Jean-Paul Garraud nous ont rejoints.
Depuis quelque temps, Mélenchon et vous faites assaut d’amabilités mutuelles. Qu’est-ce qui vous distingue encore de lui ?
Sur les ronds-points, nous avons constaté un certain nombre de convergences avec la France insoumise. De la même manière qu’au Parlement européen, il existe des convergences entre les élus Verts et nous, par exemple sur le combat contre le libre-échange. Sur le RIC, sur la loi contre les « fake news », la nationalisation des autoroutes et la nécessaire augmentation des bas salaires, nous avons des positions compatibles avec LFI. Toutefois, il reste entre
