Vous le savez, François Hollande bat Nicolas Sarkozy à plates coutures dans tous les sondages, et pas qu’un peu. Avec 15 points d’avance en moyenne, on pourrait croire le match sinon plié, du moins sérieusement compromis pour le Président de la République sortant. Face à cette avalanche d’enquêtes calamiteuses, l’ultime argument de panique de l’UMP tient en une phrase : « Notre champion est plus capé que le vôtre, il sait gérer l’économie et le pays en pleine tempête ». Indubitablement, Sarkozy a été président 5 ans, et ministre 7 ans, sous Balladur et Chirac pendant que son rival campait à Tulle et Solferino. Mais quid de sa vista, de sa capacité à anticiper, prévoir, tenir la barre ?
Sans dresser le (long) bilan du quinquennat, qui exigerait un numéro entier de Causeur magazine, on peut néanmoins se fier à quelques indications objectives. La Cour des Comptes, ce dernier réduit marxiste de la République, nous indique que la politique monétaire aventureuse de Nicolas Sarkozy, ministre des Finances en 2004, nous a coûté 10 milliards d’euros. Ne croyant pas en la plus-value de l’or, Sarkozy avait remplacé une partie du métal jaune de la Banque de France par un portefeuille de devises. Bilan : la valeur de l’once d’or s’est appréciée de 20% par an à partir de 2007 tandis que les taux d’intérêt diminuant, les devises achetées ont vu leurs cours s’écrouler.
Certes rien ne garantit qu’un degauche d’en face n’aurait pas fait la même boulette, mais pour « l’économe » Sarkozy, qui a malencontreusement préféré le sable à l’or, ça la fout mal.
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