S’interroger sur la date du surgissement d’un scandale n’est pas « complotiste ». Vidéos et révélations sur Alexandre Benalla sortent à point nommé dans la presse…
Ariane Chemin, qui a révélé les agissements coupables de Benalla dans Le Monde du 18 juillet, déclenchant ce qui porte aujourd’hui le nom d' »affaire Benalla », s’est indignée en plusieurs occasions de la réaction d’Emmanuel Macron, empreinte, selon elle, d’un « complotisme désolant et un peu ridicule ».
De la réponse du président, on peut en effet retenir deux éléments, qui ont focalisé la critique : « deux mois et demi après les faits » et « ils ».
Difficile évidemment de savoir qui se cache derrière cet ennemi pluriel putatif qui utiliserait le cas Benalla pour nuire à Emmanuel Macron. Peut-être les journalistes et bien des opposants au gouvernement ont-ils raison de ne voir là qu’une forme de paranoïa quelque peu grotesque, voire une tentative de diversion plutôt maladroite. Mais pourquoi nous interdit-on radicalement de penser que peut-être tout n’est pas le fait du hasard ? C’est du complotisme si l’on prétend que la réponse va de soi et que l’on intègre le scandale à une grande théorie indémontrable (c’est le propre du complotisme : en attaquant la thèse, vous la renforcez). Sinon, c’est juste une prudence de pur bon sens, l’expression d’une hypothèse dont le degré de probabilité varie selon les cas.
Durant les premiers jours de l’affaire, on nous a répété ceci : « Alexandre Benalla a été identifié dans une vidéo ». Identifié par qui ? Filmé par qui ?
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