Fin juin, le sommet de Bruxelles s’est soldé par un accord de façade sur les migrants. En coulisses, l’UE reste fracturée entre réfractaires à l’immigration massive et « eurofervents » menés par Emmanuel Macron. Si le président français jette l’anathème sur la « lèpre » populiste, il ne pourra rester sourd aux angoisses des peuples qui dictent l’agenda européen.
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L’accord « à l’arraché » conclu à Bruxelles au petit matin du vendredi 29 juin 2018 sur la crise migratoire ne doit pas faire illusion : l’unanimité des 28 participants à ce sommet n’a été obtenue qu’au prix de formulations ambiguës, de déclarations d’intention sans contenu tangible, de promesses qui n’engagent que ceux qui les reçoivent. À l’exception du renforcement rapide et conséquent de Frontex, corps commun de gardes-frontières postés le long des limites terrestres et maritimes de l’Union européenne, aucun des conflits qui déchirent l’UE depuis la vague migratoire de l’été 2015 n’est véritablement réglé.
L’ « Europe des valeurs » a dû s’incliner devant l’ « axe de la volonté »
La panique provoquée dans les cercles dirigeants de l’Union européenne par les victoires électorales des forces politiques dites

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