Le Hamas, qui pousse les Gazaouis à mourir en martyr, est le véritable ennemi du peuple palestinien.
Les unes des journaux se suivent et se ressemblent dans un concert de condamnations. Des condamnations idéologiques et donc à sens unique. Des événements tragiques qui ont lieu en ce moment en Israël, les médias procèdent comme à leur habitude, friands des effets d’annonces : « bain de sang », « massacres »…
Avant de se laisser emporter par la vague de panurgisme que beaucoup de médias affectionnent tant, revoyons la scène au ralenti.
Droit au retour de bâton
Depuis six semaines, le Hamas appelle les Gazaouis à aller manifester « pacifiquement » devant la barrière de sécurité pour le « droit au retour ». Les experts en décryptage auront rectifié d’eux-mêmes. Pour les autres, quelques précisions s’imposent.
Le « droit au retour » vise le retour des « réfugiés » palestiniens qui ont fui les combats de la guerre d’indépendance en 1948, poussés par les leaders arabes de l’époque. Les exemples sont légions. Deux peuvent l’illustrer :
– « Nous écraserons le pays avec nos fusils et nous détruirons tous lieux où les Juifs chercheront refuge. Les Arabes devront emmener leurs femmes et leurs enfants à l’abri pendant le danger, après quoi toute la Palestine sera à eux» (Déclaration du Premier ministre d’Irak, 15 mars 1948)
– « Nous jetterons à la mer les bandes sionistes criminelles et il ne restera plus ainsi un seul Juif en Palestine. Pour que nos armées victorieuses puissent accomplir leur mission sacrée sans s’exposer à faire des victimes parmi nos frères arabes, il faut que ceux-ci quittent provisoirement le pays, afin que nos combattants exercent, dans une liberté totale, l’œuvre d’extermination» (Déclaration du recteur de la mosquée d’Al Azhar, 24 mars 1948).
Le Hamas ou le terrorisme des palaces
Les « réfugiés » pour lesquels le Hamas et l’Autorité palestinienne réclament un « droit au retour » sont aujourd’hui les descendants des deuxième, troisième ou quatrième générations de ces Palestiniens pour lesquels l’ONU a créé l’UNRWA et accordé, fait unique dans l’histoire de l’Organisation, un statut dérogatoire de réfugié trans-générationnel. On ne compte plus, pourtant, le nombre de réfugiés à travers le monde depuis 1948, qui ne bénéficient pas de la manne financière d’une telle agence onusienne. On précisera, à leur décharge, que les Palestiniens de la rue ne profitent pas beaucoup de ces fonds, les « élites » palestiniennes, toutes tendances confondues, ayant capté les richesses et accéléré la corruption. A Gaza, le Hamas a détourné le matériel livré pour construire des tunnels offensifs contre Israël et les fonds pour acheter des armes. Le peuple est resté dans la misère tandis que les chefs du groupe terroriste se réfugiaient, c’est le cas de le dire, dans les palaces et les villas de luxe en Turquie, en Jordanie ou au Qatar, loin de la plèbe gazaouie. Terroristes, oui, mais loin de l’indigence et du danger.
Pas vraiment la « fête à Netanyahou »…
Ce qui ne les empêchent pas d’appeler à manifester « pacifiquement ». Et le pacifisme, pour le Hamas, est une notion toute relative. 50 000 Gazaouis qui se pressent contre la barrière de sécurité, des dizaines de terroristes qui se cachent dans la foule et tentent de pénétrer en Israël. Des centaines de pneus enflammés pour que la fumée empêche l’armée israélienne de les identifier et l’usage de grenades, cocktails Molotov, d’armes automatiques, de couteaux de boucher pour, une fois la barrière passée, assassiner ou enlever des civils israéliens.
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Qui, aujourd’hui, est encore dupe ? Qui peut croire que l’armée israélienne laissera la barrière de sécurité être franchie par des Palestiniens armés et hystérisés par les discours de haine dont ils sont nourris depuis des décennies ?
Ces « manifestants »-là, pour reprendre les éléments de langage des médias, ne viennent pas faire la « fête à Netanyahou » sur l’air des lampions. Ils ne sont pas des « black blocs » venus saccager un Mc Donald’s ou un abribus. On l’aura compris, ceux-là ne viennent pas manifester. Ils viennent détruire. Et si on les laisse faire, ils viendront tuer. Israël avait pourtant prévenu. Elle ne laisserait passer personne.
Le Hamas est l’ennemi des Gazaouis
Contrairement à ce qui se répand sur les réseaux sociaux, le déplacement de l’ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem n’a rien à faire dans ces affrontements. Cela fait des semaines que le Hamas compte les morts en se frottant les mains. Plus il y a de morts, plus la communauté internationale condamne Israël. Ce calcul morbide et cynique est toujours le même. Et les chancelleries occidentales, comme d’habitude, moutonnent.
Ce n’est pas contre Israël que les Gazaouis devraient se tourner mais contre les terroristes du Hamas qui les asservissent depuis plus de 10 ans.
Ce ne sont pas « les violences des forces armées israéliennes » qu’Emmanuel Macron devrait condamner mais celles des terroristes du Hamas et des parents indignes, saoulés par une haine recuite, qui envoient leurs enfants, parfois leurs bébés, devant la barrière parce qu’ « il n’y a pas de plus belle mort que celle d’un martyr », et qui empochent ensuite, en faisant le V de la victoire, la somme promise aux familles des « shahid ».
C’est aussi cela qu’il faut oser dire et surtout oser entendre afin d’arrêter d’infantiliser les Palestiniens et de les entretenir dans cet assistanat perpétuel qu’ils relancent régulièrement à grands coups de morts dont ils sont responsables.
Israël défendra son territoire comme n’importe quel autre État souverain. Les condamnations hypocrites de l’ONU et des chancelleries occidentales n’y changeront rien.
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