Partie à la rencontre de ses anciens élèves musulmans, Anne-Sophie Nogaret constate qu’une majorité d’entre eux ne vit pas à l’heure républicaine. Leur contre-société régie par les lois de l’islam discrimine les femmes et exclut les non-musulmans. Reportage dans nos territoires perdus.
L’étude d’Olivier Galland, parue dans le dernier numéro de la revue Le Débat, donne une confirmation statistique à ce que nous sommes nombreux à constater : dans notre pays et en Europe vit une société parallèle, contre-société engendrée par l’islam politique. Qu’en disent les jeunes Français ?
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D’anciennes élèves que j’interroge à ce sujet s’exclament : « Évidemment qu’il y a une séparation entre les musulmans et les autres ! » Et de me raconter les élèves qui devant le lycée se regroupent en fonction de leur appartenance religieuse, les femmes voilées dans le bus qui tressaillent lorsqu’on s’assoit à côté d’elles, leur évitement de tout contact visuel, leur malaise et leur surprise lorsqu’on leur adresse la parole. Autant d’attitudes, selon elles, s’expliquant par la peur. Ça colle : la séparation, la recherche de l’entre-soi s’expliquent aussi par le sentiment de persécution qu’éprouvent, contre la réalité, nombre de musulmans. Culturellement présent chez les populations issues de l’immigration (le mauvais œil du monde arabo-berbère), exploité par le discours islamiste, conforté par la bien-pensance
