À Trieste, malgré des pluies battantes, l’hiver sera chaud. Depuis que la majorité municipale d’union des droites a décidé de baptiser une rue du nom du dirigeant néofasciste Giorgio Almirante (1914-1988), les forces politiques se déchirent. Vent debout contre ce projet, l’opposition de gauche dénonce un coup de canif à l’histoire triestine et un hommage rendu aux heures-les-plus-sombres.
Replaçons cette initiative dans l’histoire de ce port de mer aujourd’hui si paisible (et qui entend le rester). Autrichienne pratiquement sans discontinuer de 1382 à 1920, la ville adriatique a longtemps incarné l’irrédentisme italien : dès la fin du XIXe siècle, sa population réclame
