Dans les années 1980, un groupe féministe organisait dans les locaux de la librairie anarchiste du 145, rue Amelot, à Paris, une exposition de photos pour dénoncer l’utilisation du corps des femmes dans la publicité. Le copain qui tenait la boutique raconte parfois l’événement en décrivant les réactions des mecs, le nez collé aux affiches pour mieux voir les filles très court vêtues. « C’est vraiment dégueulasse ! » s’exclamaient les uns. « C’est une honte ! » répondaient les autres, avant d’afficher un large sourire en sortant.
Lorsque l’écho de la tempête médiatique pleine de bruit et de furies qui s’est abattue sur le malheureux Harvey Weinstein est arrivé jusqu’à mes oreilles, je suis allé chercher dans la presse et dans les témoignages de ses victimes quelques scènes interdites aux moins de 18 ou même de 16 ans pour retrouver le sourire en ces temps difficiles. Je n’aime pas me réjouir du malheur des autres mais là, je me demande encore où le malheur se cache.
Autant le dire tout de suite, j’ai été déçu. Rarement à Hollywood un film aura été aussi peu à la hauteur de son teasing. Peut-être faut-il attendre les procès pour connaître les détails croustillants, mais jusqu’à présent, là où on nous annonce du harcèlement, des agressions sexuelles, des viols, il n’y a même pas de quoi monter un porno soft. En tout cas, si l’on s’en tient
