Alors que fleurissent dans la capitale européenne de plus en plus de mosquées destinées à être de plus en plus grandes, de plus en plus d’ églises, quant à elles, vont fermer petit à petit leurs portes de façon définitive.
C’est ainsi que depuis ce 8 janvier, la très belle église Sainte-Catherine située en plein cœur de la ville, qui accueillait également la communauté orthodoxe, est pour la première fois depuis plus d’un siècle fermée au public et à la prière.
Cette décision émanait entre autres de la Fabrique d’Eglise, pour des raisons avant tout financières liées à l’entretien du bâtiment, mais les fidèles avaient réclamé un débat ouvert et démocratique avec la population, estimant que le lieu restait très fréquenté. En vain. Le huis clos fut de mise et le couperet tomba, implacable.
Ce sera la première désacralisation d’une série en prévoyant à terme une quarantaine pour la seule agglomération bruxelloise. Pour commencer.
Les églises visées n’ont évidemment aucun projet abouti de reconversion, ce qui conduira invariablement et faute d’entretien à en faire des ruines, témoignage d’un passé pas si ancien que ça. Peut-être une fois que les murs seront tombés pourra-t-on les visiter comme l’on visite un amphithéâtre romain, avec réduction pour famille nombreuse et audioguide multilingue.
On ne parlera pas plus du destin des nombreuses œuvres d’art qui enrichissent depuis toujours ces édifices chargés d’Histoire. Direction le musée de la préhistoire, peut-être? Ca c’est une idée.
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