L’INSEE vient de fournir le chiffre des naissances en France métropolitaine pour le mois de juin ; nous disposons donc des résultats pour le second semestre 2017. Le premier trimestre 2017 avait été marqué par une diminution assez sensible : moins 15 400 naissances, soit 8,1 % de baisse, par rapport au premier trimestre 2012 ; et moins 4 100 naissances, soit 2,3 % de baisse, par rapport au premier trimestre 2016[tooltips content=’Données corrigées pour tenir compte du phénomène « années bissextiles »’]1[/tooltips]. La natalité poursuit sa chute au second trimestre : 14 250 naissances « perdues » par rapport à 2012, soit une diminution de 7,4 % ; et 3 300 de moins qu’en 2016, soit 1,8 %.
Facteurs aggravants
Il faut hélas ajouter à cela deux lacunes très inquiétantes relatives au « capital humain » : d’une part le traitement inadéquat de l’immigration, qui débouche trop sur l’assistance et la délinquance, et pas assez sur l’intégration, l’augmentation de la force de travail et de la capacité de production ; d’autre part la dégradation du niveau de la formation scolaire, universitaire et professionnelle, difficile à quantifier, mais relevée par de nombreux observateurs compétents.
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Le quinquennat « normal » a donc été marqué par une diminution de l’investissement le plus important pour l’avenir : l’investissement dans l’homme, tant qualitatif que quantitatif. Sachant que les infrastructures, les entreprises, l’équipement de nos armées, de nos administrations, et l’organisation de notre fonction publique, ont également souffert d’une insuffisance d’investissement, la France issue du quinquennat Hollande aborde le quinquennat Macron dans de bien mauvaises conditions.
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