Pour la journaliste de France Inter, une femme semble devoir penser comme son mari…
Emmanuelle Duverger porte un joli nom : le sien. Elle en porte un autre, laid et affreux : celui de son mari, Robert Ménard. Vous avez remarqué qu’une femme est toujours l’épouse de son mari. Et que le mari est très rarement l’époux de sa femme. Un vieux cliché parfaitement daté, bourgeois et réactionnaire.
Et pourtant, Léa Salamé, animatrice très connue à la télé et à la radio, l’a repris à son compte. Pour bien cerner sa personnalité, notons qu’à la ville, elle est la compagne de Raphaël Glucksmann. Mais peut-être pourrait-on dire que Raphaël Glucksmann est le compagnon de Léa Salamé ?
Léa Salamé: « Vous dites vouloir défendre les idées de votre mari à l’Assemblée nationale… »
Et puis non, j’arrête car je sens que je vais m’emmêler les pinceaux dans mes efforts laborieux visant à promouvoir l’égalité femmes-hommes… L’essentiel n’est pas là. Il est que Léa Salamé pense bien. Et qu’elle est de gauche. Elle interviewait, fin juin sur France Inter, une des nouvelles élues à l’Assemblée nationale : Emmanuelle Duverger, dont nous venons de parler. Elle ne s’est pas adressée à elle en lui disant, comme du temps de l’inspecteur Javert, « épouse Ménard », mais c’était tout comme.
Léa Salamé l’a donc interpellée : « Vous dites vouloir défendre les idées de votre mari à l’Assemblée nationale ». Et les idées du maire de Béziers, on sait ce qu’il faut en penser…
Réponse de la député Emmanuelle Duverger dans un grand éclat de rire : « Ce ne sont pas les idées de mon mari, c’est porter la voix du territoire biterrois à l’Assemblée nationale ». Mais quel culot ! Quelle insolence ! Quelle outrecuidance ! Depuis quand une bonne femme s’arroge-t-elle le droit d’avoir ses propres convictions ? Depuis quand une représentante du sexe faible ose-t-elle se prendre pour une personne du sexe fort ? Depuis quand une femme peut-elle se prétendre l’égale de l’homme ?
Qui va s’occuper des enfants?
Mais on va où, là ? Merci à Léa Salamé d’avoir mis le doigt sur ce scandale. Merci, merci. On peut regretter toutefois que l’animatrice se soit arrêtée au milieu du chemin. On aurait aimé l’entendre dire à la très à droite (détail qui a son importance) Emmanuelle Duverger : « Mais alors, qui va s’occuper des enfants ? ».
On aurait été encore plus heureux d’écouter sa réponse à la question : « Qui va préparer à manger au domicile des Ménard ? ». On ne peut en tous cas ignorer le caractère entier, altier et trempé d’Emmanuelle Duverger. C’est pourquoi il se murmure que pour renvoyer définitivement dans les cordes Léa Salamé, elle va prendre Robert Ménard comme assistant parlementaire…
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