Causeur. Vous annoncez que les trisomiques seront « les premières victimes du transhumanisme » à cause des progrès de l’eugénisme. En réalité, ils pourraient aussi être les premiers bénéficiaires des avancées dans le domaine des sciences du cerveau …
Jean-Marie Le Méné[tooltips content=’Jean-Marie Le Méné préside la fondation Jérôme Lejeune’]1[/tooltips]. Ils profiteraient alors des progrès de la médecine et de la science, pas du transhumanisme qui suppose un refus de la Nature. Le transhumanisme a commencé avec la procréation médicalement assistée (PMA), qui passe par le tri des embryons et le fait de décréter qu’untel a le droit de vivre aux dépens d’un autre. À la fondation Lejeune, nous développons la recherche, notamment sur le plan cognitif, pour essayer d’améliorer les aptitudes intellectuelles des personnes trisomiques. Mais il s’agit de leur rendre ce dont la Nature les a privés en raison de ce désordre accidentel qui s’appelle la trisomie 21, et non de les « augmenter ».
Sans parler d’humain « augmenté », un nouveau test américain permet de détecter le chromosome de la trisomie 21 dans le sang de la mère. En quoi cela vous gêne-t-il ?
Je ne suis pas opposé au diagnostic anténatal en soi. Ce qui m’inquiète, c’est la systématisation du diagnostic quasi imposé à toutes les femmes enceintes, quel que soit leur âge. Résultat : 97 % des enfants trisomiques
