« Ça commence à faire beaucoup », fait remarquer le Huffington Post, dans un article consacré aux candidats qui se prétendent « anti-système ». Je suis d’accord. Si l’on peine à définir le système, une chose est sûre : il est vendeur de ne pas en être ! Mais les médias auraient tort de traiter par le mépris ce qui s’avère être une stratégie fort efficace… grâce à eux.
Un scepticisme dédaigneux accompagne en général ces réactions et peu de gens s’inquiètent de l’incohérence qui permet d’affirmer à la fois qu’un candidat vient du système et que le système n’existe pas. C’est qu’on confond système et système.
Dénoncer le « système » serait populiste. Je ne vois pas ce qu’il y a de mal à être populiste ; ce sont les démagogues qu’il faut craindre. Les populistes prétendent se faire les porte-paroles du peuple ; les démagogues s’efforcent de lui plaire, dans le seul but de satisfaire leur ambition personnelle. Cela ne signifie pas que tous les populistes soient recommandables. Nombre d’entre eux sont, en réalité, des démagogues. Mais passons.
La première chose à noter, c’est que ceux qui parlent « du système » entendent le dénoncer, le combattre (en face, on ne défend pas le système, on conteste son existence). Cela suppose 1. Qu’il existe, 2. Qu’il est illégitime.
« Personne n’est capable de définir le système », dit Jean-Michel Aphatie.
Lisez la suite de cet article sur le blog d’Ingrid Riocreux.
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