On m’a récemment interrogé sur la grande question de savoir si « récit » ou « roman » sont des expressions adéquates pour évoquer l’enseignement de l’Histoire. Avec une certaine pertinence et pas mal d’humour, le site a illustré l’interview d’un tableau célèbre représentant le baptême de Clovis, peint par François-Louis Dejuinne (1786-1844) :
Mes interlocuteurs avaient parfaitement compris ce que j’avais voulu dire : l’image d’Epinal, l’iconographie traditionnelle, pour inventée ou approximative qu’elle soit, a une éminente vertu pédagogique. Parmi toutes les façons d’entrer dans l’Histoire, la convention artistique est l’une des plus remarquables – tout en sachant qu’elle a avec la « vérité » historique des rapports assez lâches.
Ce qui nous mène au sujet du jour : le remarquable ouvrage de Guillaume Morel sur l’Art pompier, les feux de l’académisme (éditions Place des victoires). Ça vient de sortir, opportunément – Noël n’est pas loin.
L’auteur, journaliste spécialisé en art, y a rassemblé (et commenté en cinq langues, de quoi faire un peu de philologie comparée) une belle collection d’œuvres indispensables pour qui aime le kitsch – dont nous parlions récemment à propos de Napoléon III : son règne coïncide peu ou prou avec la maturité de ces peintres qui oscillent tous entre l’extrême raffinement du maniérisme – qui prétend au réalisme le plus exact – et l’affectation (dans les poses comme dans les sujets) des imaginations survoltées. « La peinture pompier repose avant tout sur le récit », affirme d’entrée l’auteur…
Lisez la suite de l’article sur le blog de Jean-Paul Brighelli.
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