Alors que le président Santos vient d’être désigné lauréat du Prix Nobel de la Paix, retour sur le traitement médiatique du référendum en Colombie.
A priori, les deux consultations n’ont rien de commun. A priori seulement.
David Cameron demandait par référendum si le peuple britannique souhaitait, ou non, demeurer dans l’Union Européenne (voir mon post sur le Brexit). Le président Juan Manuel Santos demandait aux Colombiens de valider, ou non, l’accord de paix négocié avec les Forces Armées Révolutionnaires (FARC).
Premier point commun : dans les deux cas, c’est non.
Second point commun : tout le monde pensait que ce serait oui.
Qui ça, tout le monde ? Outre les instituts de sondages, dont la démarche est censée reposer sur une certaine scientificité, je pense à ce qu’il est convenu d’appeler les médias du système, expression un peu trop colorée idéologiquement (très « marquée » réinfosphère) et surtout trop floue : qui sont les médias du système ? En quoi font-ils système, comme on dit ? Ils font système en ce qu’ils partagent une croyance (on est dans le domaine de l’irrationnel) : ils « se sentent portés par le vent de l’histoire ». La formule est d’Alain Finkielkraut ; je dirais plutôt « se croient portés par le vent de l’histoire », pour insister sur cet auto-aveuglement qui est celui de tous les dogmatiques. On comprend mieux pourquoi ils pensent toujours connaître le résultat du référendum avant tout le monde et pourquoi ils sont à ce point apocalyptiquement bouleversés quand ce résultat diffère des prévisions.
Lisez la suite de l’article sur le blog d’Ingrid Riocreux
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