Les Romains croyaient que les fortes chaleurs estivales étaient causées par l’apparition de la « petite chienne » (canicula), autre nom de Sirius, l’étoile principale de la constellation du Grand Chien. Ils pensaient même que durant cette période de l’année, les chiens étaient plus susceptibles de contracter la rage. Aujourd’hui, l’explication journalistique des épisodes caniculaires, comme d’ailleurs celle des étés maussades, n’est guère plus scientifique.
Mon précédent post portait sur les « prophéties » médiatiques (au sujet du Brexit). Je vais continuer sur ce thème avec un sujet d’actualité : la canicule, et donc le réchauffement climatique. Le « et donc » établit ici un rapport de contiguïté étroite en ces deux notions, qui ne va de soi que dans le discours médiatique. En effet, si, par définition, toute canicule constitue un réchauffement, les médias, quant à eux, vont plus loin (plus loin même que les spécialistes à qui ils tendent le micro) : la canicule est un argument en faveur d’une thèse, celle du Réchauffement.The Réchauffement, celui dont on ne parle qu’en tremblant car ce seul mot fait frémir les mortels et annonce la fin des temps
Le journaliste, militant réchauffiste
Evidemment, quand il fait chaud, c’est facile. On peut même risquer, comme l’Obs il y a quelques jours, un article intitulé « Canicule : à Paris aussi, on meurt du réchauffement climatique ». Objectivement, c’est la canicule qui tue, mais présenter la chose ainsi permet, comme on dit, de « sensibiliser » fortement la population au drame du réchauffement climatique. Si on en meurt, c’est qu’il existe.
Lisez la suite de l’article sur le blog d’Ingrid Riocreux
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