A l’église on nous a dit dimanche dernier à nous autres catholiques qu’il fallait manifester notre amitié à « nos amis juifs » à l’occasion de Roch Hashana. Bonne année juive donc (et française aussi j’espère) à tous mes amis juifs du lectorat et de la rédaction de Causeur.
Je ne vous cache pas quand même que cette ambiance béni oui-oui dans la liturgie postconciliaire me semble un peu soûlante, surtout quand pour faire bonne mesure, les animateurs de la paroisse éprouvent le besoin d’ajouter qu’il ne faut pas oublier « nos amis musulmans » , qui ont bien aussi sûrement quelque chose à fêter. Et bientôt les bouddhistes de Nichiren Shôshû et les adeptes orphelins de l’aumisme de Gilbert Bourdin?
Tant de bons sentiments m’agacent un brin et j’en viens presque à regretter que l’on ne nous incite plus à prier pour la conversion du « peuple perfide » chaque Vendredi Saint, comme les catholiques devaient le faire dans l’Eglise d’avant Vatican II. Prier pour le salut de l’âme du peuple juif sans rien attendre en retour, plutôt que de lui faire des risettes postmodernes pour faire copain-copain ici-bas, ça avait quand même plus de gueule non ?
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