À peine commencé, il semble que le feuilleton Charon soit déjà fini. En effet, une semaine à peine après l’avoir exclu des rangs du parti présidentiel, Jean-François Copé vient de donner son feu vert pour sa réintégration, selon nos confrères du Figaro, qu’on peut soupçonner, sans vouloir les vexer, d’être généralement bien informés sur la fiabilité de ce genre de rumeurs.
Rappelons que Pierre Charon avait été viré du parti pour avoir maintenu une liste dissidente à Paris contre Chantal Jouanno aux sénatoriales –et surtout contre François Fillon, disent les mauvaises langues. Et que ladite liste avait fait un carton dimanche dernier, privant l’UMP officielle d’un tiers des voix qu’elle escomptait et offrant à l’ami Charon le fauteuil au Luxembourg dont le Premier ministre et sa ministre des Sports entendaient le priver.
Le plus drôle dans tout ça, c’est que ni Claude Guéant, ni Gérard Larcher n’ont attendu l’autorisation de Copé –et encore moins celle de Fillon- pour remettre le mouton noir (de surcroit soupçonné par dame Chantal de comportement «sexiste») sur la photo de famille. En effet dès dimanche soir, le ministre de l’Intérieur comptabilisait l’exclu dans les rangs de l’UMP, et non pas dans les statistiques des «Divers droite», ou dans celle des «Majorité présidentielle», où il aurait logiquement eu sa place.
Une interprétation des résultats audacieuse, mais prémonitoire qu’on s’est précipité d’avaliser sur le site officiel du Sénat. Si ça se trouve, Gérard Larcher, qui ne désespère de rien, aimerait bien se faire quelques nouveaux amis d’ici le vote de samedi prochain pour la présidence du Sénat …
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