J’ai déjà eu l’occasion d’évoquer la «taxe soda» annoncée par François Fillon le 24 août dernier et me fais donc un devoir d’assurer un minimum de suivi sur le sujet. Voici donc les dernières nouvelles :
Coca Cola Entreprise, la filiale française du groupe, vient de publier un communiqué de presse dans lequel ils annoncent l’annulation de la célébration des 40 ans de l’usine des Pennes-Mirabeau (à coté de Marseille) prévue le 19 septembre prochain et de «réévaluer» l’opportunité de procéder à un investissement supplémentaire de 17 millions d’euros[1. Souvenez-vous, ce sont les euros que nous avons exporté en contrepartie de produits manufacturés à l’étranger qui reviennent sous forme d’investissements, d’emplois etc…] sur ce même site de production. La firme d’Atlanta entend ainsi«protester symboliquement» contre cette taxe qui, estiment-ils, sanctionne leur entreprise et stigmatise leurs produits. Pour mémoire, Coca Cola maintient cinq sites de production en France, emploie 3 000 Français[2. Sans compter les nombreux emplois indirects liés, notamment, au fait que 90% des matières premières utilisées par les sites de production français proviennent de fournisseurs français] et a investi plus de 260 millions d’euros dans notre pays depuis 2004[3. Voir note 1].
Aux souverainistes, dirigistes et autres thuriféraires de la toute-puissance étatique qui seront scandalisés par cet odieux chantage, je suggère de réclamer que l’Etat prenne les «mesures qui s’imposent» et «réaffirme son autorité» en interdisant définitivement la vente de Coca Cola en France. Non mais, c’est qui le patron ici ?
Aux buveurs de Coca Cola, aux salariés de Coca Cola Entreprise et de ses fournisseurs français, aux cafetiers, aux gérants de supermarchés, superettes, et autres magasins de distribution alimentaire et à tous ceux et celles qui, d’une manière plus générale, veulent que soit mis fin à cette fuite en avant vers toujours plus de taxes confiscatoires, de règlementations stupides et de dépense publique, je suggère de prendre une dernière cuite au whisky-Coca ; on n’a pas fini d’en baver…
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