Vous avez cherché des crosses avec votre réforme sur les retraites ? Eh bien, vous les avez trouvées. A force de vouloir maintenir les vioques au taf, le gouvernement, qui n’hésite cependant pas à arroser le tout-venant des cadors de chez PSA ou Renault quand il s’agit de renvoyer le chef d’atelier de cinquante piges chez maman, vu qu’il coûte bonbon par rapport à un jeune qu’ira pas, en plus, faire le malfaisant chez les syndicats, le gouvernement donc se retrouve avec de drôles de paroissiens sur les endosses.
Voilà-t-il pas que les truands, les vrais, les durs, les tatoués remettent le couvert à soixante piges et mèche, (64 et 69 pour être précis). Nos deux anciens, sapés comme des milords, se sont présentés ce lundi dans le XIIIe chez un cave pognonné. Ils avaient les fafiots qu’allaient bien et se sont fait passer pour la maison poulaga. Quand le cave a renaudé, nos deux gonzes ont pas hésité à sortir les soufflants. Ils ont raflé toute la joncaille et 30 000 euros. Mais ils savaient pas qu’ils avaient la BRI aux miches. Ils se sont fait coxer sans faire de rififi parce que cette génération-là sait se tenir et défouraille pas pour nib comme des jeunots énervés de la gâchette. N’empêche, si on veut pas se retrouver avec une délinquance sénile, faudra expliquer à Woerth, ce grand flandrin, qu’un régime spécial pour les malandrins, ça va devenir d’intérêt national. Et pis, c’est pas totalement louf : le monte-en-l’air, c’est comme le maçon, y a « pénibilité », comme on dit dans la jactance des dégarnis du ciboulot.
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