À l’occasion de l’anniversaire des « 50 ans » de la Citroën CX, Monsieur Nostalgie évoque cette oblongue berline au charme gaullo-giscardien, dernière salve avant l’austérité, dernière fantaisie automobile avant le carcan du cahier des charges.
Après elle, plus rien n’a été pareil. Les crises ont scellé durablement notre existence. Les politiques ont emprunté le langage de la raison et de la com’, le sabir des vaincus. Les managers ont remplacé les capitaines d’industrie en dépeçant nos usines. Les élites ont abandonné les Humanités au profit des « conf call ». Les synthés ont supplanté la guitare sèche en faisant l’impasse des paroles dans les chansons. Les écrivains ont pris goût aux studios télé et les acteurs, leur carte d’abonnement dans les ministères.
Une parenthèse entre deux mondes
Bientôt Montand se prendra pour Tapie, et Renaud pour le Che. La CX, présentée à la fin de l’été 1974, est la parenthèse entre deux mondes, la fin du gaullisme sur fond de révolution sexuelle, le triomphe du marché sur les chaînes de montage
