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10.5 millions de «fachos»?

Hier soir, c’est la gauche qui a bruyamment occupé les centres-villes. Elle exige maintenant des macronistes qu'ils se désistent pour elle


10.5 millions de «fachos»?
Paris, hier © UPI/Newscom/SIPA

Une majorité « fasciste » à l’Assemblée nationale ? C’est le grand retour de la tarte à la crème du « front républicain ». Pourtant, plus de citoyens français ont apporté leur suffrage à un candidat du RN hier qu’à Emmanuel Macron au premier tour de l’élection présidentielle ! Une majorité absolue du parti de Jordan Bardella est possible, dimanche prochain, même si tout le reste de l’échiquier politique se ligue contre lui. À côté d’une partie importante de la jeunesse qui poursuit le rêve utopique d’un monde où les différences culturelles ne comptent pas, le RN apparait comme conscient de la menace islamiste et à l’écoute du peuple qui veut conserver son identité.


Les estimations des élections législatives du 30 juin 2024 sont tombées à 20 h. Des résultats sans grande surprise, en réalité. Face aux bons résultats confirmés du Rassemblement national (RN), on a pu souligner la bonne tenue du Nouveau Front populaire (NFP) qui témoigne de cette alliance réussie, électoralement s’entend, de la carpe muette d’une union de gauches renouvelée avec le lapin sorti du chapeau de Mélenchon, habillé pour la circonstance du keffieh de Rima Hassan qui séduit tant les banlieues islamisées… Les castors sont de retour, une fois de plus, avec l’espoir de faire barrage aux « fascistes » du RN. 

Les antifas violents inquiètent

Mais qui sont les « fachos» aujourd’hui  ? Qui a un discours de haine ? Qui veut censurer et empêcher une expression libre ? Qui refuse le débat démocratique ? Quand j’ai voulu réunir à Dresde, en Allemagne, les partisans et les adversaires de l’immigration, les partisans de PEGIDA, un mouvement qui se proclame ouvertement adversaire de l’islamisation et de l’immigration de masse en provenance des pays musulmans et les partisans de l’accueil illimité de réfugiés et l’ouverture des frontières à « la misère du monde », qui a refusé au premier abord une proposition de dialogue sans langue de bois ? Les fachos de Pegida ou leurs adversaires ?  

Finalement, ces dialogues ont eu lieu dans toute la ville, malgré les tentatives d’obstruction violente des antifas, malgré leurs lettres de dénonciation aux universités, aux églises, à la mairie, de cette invitation faite aux « fachos » et à leurs opposants d’une discussion libre et sans tabous. Le résultat fut stupéfiant :  une compréhension mutuelle acquise progressivement malgré des débuts houleux et même violents verbalement, une forme d’intelligence collective qui partant d’une appréhension d’une réalité complexe, permettait de chercher des solutions aux problèmes présents et futurs posés par cette arrivée en masse de vrais et de faux réfugiés. 

Perte de tous les repères et retour des hiérarchies

En fait, tous les repères idéologiques sont bousculés. La division politique traditionnelle entre la gauche et la droite risque de rendre invisibles les transformations culturelles et psychologiques des individus et, en particulier, de ceux qui appartiennent à la jeunesse des classes éduquées, vivant dans les métropoles urbaines. Plusieurs générations ont vécu après-coup le traumatisme de l’anéantissement des juifs d’Europe et en même temps la repentance de la colonisation. Les nazis établissaient une hiérarchie entre des races supérieures et des races inférieures. Les colonisateurs croyaient en la supériorité de la civilisation européenne sur les indigènes de l’Amérique et de l’Afrique. 

Les nouvelles générations de l’Occident, formatées par un enseignement qui condamne légitimement à la fois le génocide des juifs et les horreurs de la colonisation, ne veulent plus connaître de différences entre les êtres humains. Les Européens modernes, précisément ceux qui font partie des classes éduquées, poursuivent un rêve d’amour universel, un rêve d’un monde qui ne connaîtrait plus le racisme et la guerre. 

Ils plaquent sur la réalité d’aujourd’hui cette utopie d’une humanité réconciliée, unie et identique. Ce refus de voir les différences et les hiérarchies entre les êtres humains et leurs cultures est une réaction parfaitement compréhensible à un passé douloureux mais aboutit à un déni de réalité. Cette jeunesse occidentale, instruite et pacifiste, établit une équivalence entre clandestins et habitants légaux d’un pays, entre les genres, entre les sexualités, entre les générations, entre les cultures et les civilisations. Pour elle, il ne doit plus exister de hiérarchies et de différences. 

Ceux qui s’opposent à ces indistinctions, qui veulent que les frontières et les nations subsistent, ceux qui ouvertement déclarent que les cultures n’ont pas une valeur égale, que le voile, la polygamie, les mutilations sexuelles n’ont pas droit de cité sont des fascistes, des racistes, des héritiers du nazisme ou du pétainisme. On stigmatise des populations entières qui vivent dans la peur d’un lendemain qui serait appauvri et trop différent et on qualifie de populistes ceux qui prennent leur défense.

Le RN conscient de la menace islamiste, et à l’écoute du peuple qui veut conserver son identité

L’islamisme, nouveau totalitarisme, profite de ce déni de réalité et impose sous prétexte de tolérance et d’acceptation de la diversité ses propres valeurs et ses usages pourtant en contradiction totale avec les valeurs occidentales d’égalité et de droits humains. Aujourd’hui, l’islamisme est une extrême-droite antisémite, héritière du nazisme et des fascismes européens.

Il s’agit donc aujourd’hui de bien identifier ce nouveau totalitarisme et de ne pas se tromper de cible. Les collaborateurs et les « idiots utiles » de l’islamisme font entrer les loups dans la bergerie, en qualifiant les conservateurs populistes qui résistent à l’islamisme de politiciens d’extrême-droite. Même si dans les partis de ces conservateurs, il subsiste certainement des éléments anciens proches du fascisme ou en France du pétainisme, Trump et les conservateurs américains, Meloni, Gert Wilders, Netanyahou, Orban, Pegida et leurs équivalents dans toute l’Europe sont des conservateurs, des populistes qui ont entendu la voix des peuples qui résistent à ces changements de civilisation voulus par l’islam politique, lui-même allié à un antiracisme immigrationniste qui refuse aux Occidentaux le droit de préserver leur identité, différente de celle d’autres identités, et aux juifs la possibilité de rester une nation souveraine, de protéger leurs frontières et de résister à la volonté islamiste d’en faire les dhimmis d’une oumma sans limites. La lutte antifasciste aujourd’hui doit se mener contre toutes les tentations totalitaires et en particulier contre l’islamisme qui est une extrême-droite, xénophobe, autoritaire, antisémite et anti-occidentale, comme les fascismes qui l’ont précédé au cours du siècle précédent. Les islamistes et leurs compagnons de route gauchistes, indigénistes, exploitent la peur de l’extrême-droite européenne afin d’assurer le triomphe d’une idéologie mortifère et intolérante qui s’affuble du masque de la justice sociale et de l’antiracisme. 



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Essayiste et fondateur d'une approche et d'une école de psychologie politique clinique, " la Thérapie sociale", exercée en France et dans de nombreux pays en prévention ou en réconciliation de violences individuelles et collectives.

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